Les leucémies aiguës lymphoblastiques représentent entre 15 et 20% des leucémies aiguës de l’adulte. Cette appellation englobe des entités très hétérogènes se distinguant par leurs caractéristiques immunophénotypiques, caryotypiques, moléculaires. Cette caractérisation permet d’une part d’apprécier le pronostic de la leucémie et d’autre part de guider la stratégie thérapeutique. Le traitement d’induction des LAL repose à ce jour sur la chimiothérapie intensive, l’avancée majeure effectuée ces dernières années ayant été d’adopter des schémas de traitement de type pédiatrique, c’est-à-dire basés sur de la polychimiothérapie séquentielle. Suite à l’induction, l’enjeu est d’orienter les patients vers l’intensification thérapeutique faisant appel à la greffe de cellules souches hématopoïétiques ou vers une consolidation prolongée par de la chimiothérapie. Ce choix est basé sur les caractéristiques initiales de la maladie mais aussi sur l’évaluation de la maladie résiduelle suite à l’induction.L’avènement des thérapies ciblées a révolutionné la prise en charge de certains patients, les patients présentant une LAL avec chromosome Philadelphie reçoivent une combinaison de chimiothérapie et d’inhibiteur de tyrosine kinase, ceci permettant d’augmenter les taux de réponse tout en limitant la toxicité. Le développement des thérapies ciblées permet de limiter la toxicité des traitements et d’améliorer la prise en charge des patients plus âgés, et ouvre des perspectives pour le traitement des patients atteints de LAL réfractaires.