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Francisella tularensis et la tularémie

Auteurs : Maurin M, Pelloux I1
Affiliations : 1Centre national de référence des Francisella Laboratoire de bactériologie – Département des agents infectieux, Institut de biologie et de pathologie, Centre hospitalier universitaire de Grenoble CS 10217, 38043 Grenoble cedex 9
Date 2014 Juillet 8, Vol 2014, Num 464, Part 1, pp 31-35Revue : Revue Francophone des LaboratoiresType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/S1773-035X(14)72572-9
Zoonoses
Résumé

Francisella tularensisest une bactérie à Gram négatif, intracellulaire facultative, de réservoir animal étendu, responsable de la tularémie. Ce pathogène hautement infectieux chez l’Homme, est considéré comme agent potentiel de bioterrorisme (classe A du CDC). Les infections humaines sont dues àF. tularensissubsp.tularensis(souches de type A, les plus virulentes) en Amérique du Nord et àF. tularensissubsp.holarcticadans tout l’hémisphère Nord. Les infections humaines surviennent au contact d’animaux infectés (lièvres), par l’intermédiaire d’arthropodes (tiques, moustiques en Scandinavie) ou à partir d’un environnement hydrique ou tellurique contaminé. Les manifestations cliniques varient principalement en fonction de la porte d’entrée des bactéries et correspondent habituellement aux formes ulcéro-ganglionnaires et ganglionnaires (voie cutanée), oculo-ganglionnaires (voie oculaire), oro-pharyngées (voie orale), pulmonaires (voie aérienne ou hématogène) et typhoïdiques (variable). Le diagnostic de certitude repose sur l’isolement deF. tularensisà partir de prélèvements cliniques, mais cette bactérie fastidieuse est rarement obtenue en culture. La sérologie permet le plus souvent de confirmer le diagnostic. L’amplification génique par PCR permet de détecter l’ADN bactérien en phase précoce ou plus tardive de la maladie et apporte une identification de certitude de l’espèceF. tularensiset de la sous-espèce en cause. Le traitement repose sur les fluoroquinolones et les tétracyclines, les aminosides (streptomycine et gentamicine) étant réservés aux formes graves. La tularémie entraîne rarement le décès des patients, mais demeure une maladie fréquemment invalidante en particulier du fait de l’abcédation des ganglions infectés. Aucun vaccin contre la tularémie n’est disponible actuellement.

Mot-clés auteurs
Francisella tularensis; tularémie; épidémiologie; manifestations cliniques; diagnostic; traitement; prophylaxie;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Maurin M, Pelloux I. Francisella tularensis et la tularémie. Revue Francophone des Laboratoires. 2014 Jui 8;2014(464):31-35.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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