L’infection persistante par des types oncogéniques ou à haut risque d’un papillomavirus humain (HPV) constitue le principal facteur de risque d’un cancer du col utérin. Si l’infection par un papillomavirus à haut risque est nécessaire, elle est insuffisante pour développer un cancer et la plupart des infections sont latentes et régressent spontanément sans traitement. Un HPV à haut risque est en revanche associé avec la plupart des lésions précancéreuses et des cancers du col utérin. Il existe une période de 10 ans entre l’infection par un HPV à haut risque et le diagnostic du cancer invasif. La lente évolution des lésions précancéreuses permet de dépister ces lésions avant le stade invasif. Le dépistage des lésions précancéreuses se fait par la cytologie qui classe les anomalies selon la terminologie de Bethesda 2001. La biopsie sous colposcopie confirme le diagnostic d’une lésion précancéreuse appelée néoplasie intra épithéliale cervicale (CIN). Les CIN de grade 2 et 3 sont les seules anomalies à avoir le potentiel de progresser vers un cancer malpighien invasif. Leur traitement entraîne une guérison sans risque de métastases.