IntroductionLes vaccins anti-Sars Cov2 ont été développés dans un cadre d’urgence sanitaire, et ils ont démontré leur efficacité dans la prévention des formes graves, surtout chez les sujets fragiles. Néanmoins, l’impact de ces vaccins sur le déclenchement de néphropathies a été rapporté dans la littérature.DescriptionL’objectif de notre travail était de rapporter une série de cas de patients, qui ont développé une néphropathie probablement liée à la vaccination anti-Sars Cov2.MéthodesIl s’agit d’une étude descriptive prospective, menée au service de néphrologie de Marrakech entre février et décembre 2021.Les critères d’inclusion : – patients ayant déclaré les symptômes d’une néphropathie après une vaccination anti-Sars Cov2 ; – un délai maximum de 12 semaines entre la vaccination et le début de la symptomatologie ; – absence d’antécédent de néphropathie ou de symptômes en faveur.Les critères d’exclusion : – dossiers incomplets ; – absence de consentement.Notre étude a bien veillé sur l’anonymat, ainsi que la confidentialité des données collectées à partir des dossiers.RésultatsNous avons colligé 10 patients, l’âge moyens était de 35 ± 14,3 ans, le sex-ratio était à 2,3, 60 % des patients ont reçus le vaccin Sinopharm (BIBP COVID-19 vaccine), 20 % Astra Zeneca (ChAdOx1-S [recombinant] COVID-19 vaccine) et 20 % Pfizer-BioNTech (BNT162b2), l’apparition des symptômes était dans 80 % des cas après la 2ème dose, et dans 20 % des cas après la 1redose, avec un délai moyen de 4,5 ± 3,6 semaines, les diagnostics après ponction biopsie rénale ainsi que l’évolution sont exposés dans le Tableau 1.ConclusionNous rapportons 10 cas de néphropathies probablement induites par le vaccin, le lien de cause à effet est évoqué devant la temporalité, des études de grandes échelles sont nécessaires pour confirmer l’imputabilité des vaccins dans le déclenchement ou la causalité de ces atteintes rénales.