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Néphrite granulomateuse tuberculeuse et corticothérapie précoce : un pari réussi

Auteurs : Pardon A1, Benamara Z1, Mussini C2, Chabrol A1, Bozman DF1, Housset P1
Affiliations : 1Centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonnes, France2CHU de Kb, Le Kremlin-Bicêtre, France
Date 2022 Septembre, Vol 18, Num 5, pp 380-380Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2022.07.295
PO-N16
Résumé

IntroductionLa néphropathie interstitielle granulomateuse est un diagnostic histologique observé dans moins de 1 % des ponctions biopsie rénale (PBR). La néphrite tubulo-interstitielle (NTI) associée à la tuberculose (TATIN) est exceptionnelle en France.DescriptionNous rapportons le cas d’une patiente de 31 ans, hospitalisée pour une dyspnée avec insuffisance rénale aiguë anurique, évoluant dans un contexte d’altération de l’état général. Les différentes investigations concluent à une tuberculose multiviscérale inaugurale d’une affection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) compliquée d’un syndrome d’activation macrophagique (SAM). Une hémodialyse est initiée en urgence avec traitement antirétroviral, antituberculeux et une corticothérapie. L’évolution est initialement favorable avec reprise de fonction rénale permettant l’arrêt de la dialyse, mais la corticothérapie est arrêtée devant sa mauvaise tolérance après 3 semaines. Il est noté une stagnation, puis une remontée de la créatinine dans un contexte de SAM non contrôlé indiquant la reprise de la corticothérapie.MéthodesUne biopsie rénale est réalisée. Elle objective une NTI granulomateuse avec nécrose caséeuse. L’évolution est favorable avec une créatinine baissant à 85 μmol/L. À distance, la culture des urines revient positive à Mycobacterium tuberculosis.RésultatsLa tuberculose reste un problème de santé publique dans le monde avec, toutefois, une faible endémie en France. Le diagnostic de tuberculose rénale est rare et souvent difficile, car elle peut se confondre avec d’autres diagnostics comme chez notre patiente : le SAM, le syndrome de restauration immunitaire, la néphropathie au VIH et la toxicité médicamenteuse. Seule la biopsie permet le diagnostic de certitude. Il est intéressant de noter, chez notre patiente, l’effet de la corticothérapie et notamment la réaggravation de la fonction rénale à son arrêt prématuré, mais aussi la récupération complète de la fonction rénale probablement grâce à son initiation précoce (Figure 1).ConclusionLes TATIN granulomateuses sont rares, avec des diagnostics différentiels multiples. L’évolution peut être favorable sous antituberculeux et corticothérapie.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Pardon A, Benamara Z, Mussini C, Chabrol A, Bozman DF, Housset P. Néphrite granulomateuse tuberculeuse et corticothérapie précoce : un pari réussi. Néphrologie et Thérapeutique. 2022 Sep;18(5):380-380.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 20/09/2022.


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