IntroductionL’impact environnemental de l’hémodialyse est largement reconnu. Il convient d’explorer toutes les pistes visant à le réduire. Parmi celles-ci, la conception d’un établissement de santé performant énergétiquement semble un pré-requis essentiel.DescriptionNous rapportons notre expérience suite à l’ouverture en 2019 du premier centre Européen de dialyse labelisé passif.MéthodesLe concept « Passive House » est une norme de construction durable visant à proposer des bâtiments dont les consommations énergétiques sont proches de zéro. Il combine un niveau d’isolation élevé avec un système de ventilation spécifique.RésultatsNotre établissement de 4400 m2 accueille 40 personnels soignants et 135 patients. Il a été pensé suivant le label « Passive House ». L’énergie issue de la géothermie se cumule aux énergies produites « naturellement » (chaleur corporelle des occupants,processexotherme de la dialyse, apports solaires). Un bilan thermique réalisé en amont révèle que les apports internes en salle de dialyse sont très importants, via, entre autres, leprocessde dialyse. La difficulté réside dans la régulation thermique durant la période estivale, assurée seulement partiellement par le système de ventilation couplée à la géothermie. Elle doit être complétée par un système de climatisation en salle de dialyse. Les consommations énergétiques annuelles du centre en 2020, bien que supérieures aux prévisions, étaient réduites de presque 50 % par rapport à notre second centre (taille et activité comparables). Une optimisation du fonctionnement du bâtiment devrait permettre une amélioration de ses performances énergétiques. Le surcoût à la construction est évalué à 4 %.ConclusionEn conclusion, la conception durable de nouvelles constructions devrait être étendue aux centres de dialyse, afin de réduire l’impact environnemental global de celle-ci. Certaines spécificités liées à la dialyse doivent être prises en compte pour un résultat optimal.