Au cours de la COVID-19, la dialyse et la transplantation rénale ont été identifiées comme d’importants facteurs de risque de développer une forme sévère de la maladie. La réponse immunitaire humorale post-infection est durable. Cependant, après vaccination, celle-ci apparaît plus limitée, tant en termes de taux de réponse (séropositivité post-vaccination) qu’en termes de taux quantitatif d’anticorps. Alors que les patients dialysés ont un taux de réponse de 80–95 % en fonction des études, la réponse est particulièrement faible chez les patients transplantés rénaux, avec des taux de séropositivité de 30–50 %, et notamment s’ils sont traités par bélatacept (environ 5 % de réponse). Ces éléments ont poussé à proposer des schémas vaccinaux alternatifs en France, avec notamment l’utilisation d’une 3einjection de vaccin ARNm. Malgré ces résultats, de nombreuses questions sur la vaccination des insuffisants rénaux restent en suspens, concernant notamment la qualité des réponses cellulaires (encore peu étudiées), la durabilité des réponses post-vaccinales, et surtout l’efficacité clinique des vaccins.