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Hypothyroïdie au cours du syndrome néphrotique

Auteurs : Gassongo Koumou GC1, Ibalanky A2, Andzouana N3, Sqalli Houssaini T2
Affiliations : 1Néphrologie, CHU de Brazzaville, Brazzaville, République du Congo2Néphrologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc3Service des maladies métaboliques et endocriniennes, CHU de Brazzaville, Brazzaville, République du Congo
Date 2017 Septembre, Vol 13, Num 5, pp 358-359Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2017.08.214
PM.N36
Résumé

IntroductionL’objectif était de dépister l’hypothyroïdie chez les patients adultes présentant un syndrome néphrotique.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude transversale, menée entre janvier et juin 2016, ayant porté sur 32 patients hospitalisés pour un syndrome néphrotique (SN). Le bilan thyroïdien (TSHus, FT4) était fait chez tous, définissant une hypothyroïdie frustre, avérée et secondaire.RésultatsIls étaient 18 hommes (56,2 %) et 14 femmes (43,8 %), âgés en moyenne de 46,6 ± 19 ans. Le SN était impur dans 84,4 % avec une protéinurie moyenne de 9,4 ± 5,8 g/24 heures. Vingt-huit patients (87,5 %) avaient une protéinurie ≥ 6 g/24 heures. La néphropathie sous-jacente était secondaire (n = 14), primitive (n = 11) et indéterminée (n = 7). Les complications communes étaient retrouvées dans 31 cas (93,9 %) : dyslipidémie (n = 27), IR (n = 22), HTA (n = 8), complications thromboemboliques (n = 2). Le bilan thyroïdien était perturbé chez 15 patients dont 12 hommes et trois femmes, âgés en moyenne de 41,7 ± 19,1 ans. Aucun patient n’était symptomatique. Leurs moyennes de TSHus et FT4 étaient respectivement de 3,2 ± 2,0 (1,5–7,9) et 0,7 ± 0,07. Les perturbations observées étaient : l’hypothyroïdie frustre (n = 1), l’hypothyroïdie avérée (n = 2) et l’hypothyroïdie secondaire (n = 12). Les anticorps anti-TPO étaient négatifs chez tous et la néphropathie en cause était secondaire dans huit cas dont cinq cas d’amylose rénale. En analyse univariée, la profondeur du syndrome néphrotique, l’élévation du cholestérol total et le sexe masculin étaient significativement corrélés au risque d’hypothyroïdie (p : 0,007–0,03). L’altération de la fonction rénale n’était pas corrélée à ce risque (p = 0,4).DiscussionNos données corroborent avec celles de plusieurs auteurs selon lesquelles l’hypothyroïdie au cours du SN est fortement corrélée au sexe masculin et à la profondeur du SN et qu’il existerait un certain seuil. La principale hypothèse pathogénique est une perte excessive d’hormones thyroïdiennes dans les urines.ConclusionL’hypothyroïdie franche au décours du syndrome néphrotique de l’adulte est rare. Il apparaît, néanmoins, dans cette étude que la profondeur du syndrome néphrotique en est un facteur de risque indépendamment de la fonction rénale.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Gassongo Koumou GC, Ibalanky A, Andzouana N, Sqalli Houssaini T. Hypothyroïdie au cours du syndrome néphrotique. Néphrologie et Thérapeutique. 2017 Sep;13(5):358-359.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 17/09/2017.


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