Se connecter
Rechercher

Glomérulonéphrite extramembraneuse : mécanismes et histoire naturelle.

Auteurs : Seitz-Polski B1, Lambeau G2, Esnault V3
Affiliations : 1Laboratoire d’immunologie, hôpital l’Archet, CHU de Nice, université de Nice-Sophia Antipolis, 06202 Nice cedex 3, France2UMR 7275, institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire, CNRS, Sophia Antipolis, 660, route des Lucioles, 06560 Valbonne, France3Service de néphrologie, hôpital Pasteur, université de Nice-Sophia Antipolis, CHU de Nice, 30, voie romaine, CS 51069, 06001 Nice cedex 1, France
Date 2017 Avril, Vol 13 Suppl 1, pp S75-S81Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.nephro.2017.01.012
Glomérulonéphrite extramembraneuse
Résumé

La glomérulonéphrite extramembraneuse est la première cause de syndrome néphrotique de l’adulte. Son évolution est très variable d’un patient à l’autre : environ un tiers des patients rentrent spontanément en rémission sous traitement symptomatique par blocage du système rénine–angiotensine, un tiers développent un syndrome néphrotique persistant et un tiers évoluent vers une insuffisance rénale chronique terminale avec 30 à 40 % de récidive sur le greffon. Le traitement des glomérulonéphrites extramembraneuses reste controversé. Le recours à un traitement immunosuppresseur est recommandé en cas de dégradation de la fonction rénale ou de syndrome néphrotique persistant 6 mois après l’instauration du traitement symptomatique. Ce délai d’observation peut induire des lésions irréversibles. Jusqu’à récemment aucun marqueur ne pouvait prédire l’évolution d’un patient. La découverte du récepteur de type M des phospholipases A2 (PLA2R1) et de la thrombospondine de type 1 domaine 7A (THSD7A) comme les deux cibles antigéniques impliqués dans respectivement 70 et 5 % des glomérulonéphrites extramembraneuses idiopathiques ont permis d’identifier de nouveaux marqueurs prédictifs de l’évolution de la fonction rénale. Le transfert passif d’anticorps humain anti-THSD7A à la souris induit l’apparition d’une protéinurie secondaire à une glomérulonéphrite extramembraneuse. Un taux élevé d’anticorps anti-PLA2R1 au moment du diagnostic est associé à un pronostic défavorable. Les anticorps anti-PLA2R1 sont dirigés contre au moins trois domaines différents de PLA2R1. Les patients immunisés contre un seul domaine de PLA2R1 rentrent plus souvent en rémission spontanée, alors que les patients immunisés contre plusieurs domaines de PLA2R1 ont une évolution défavorable avec un plus fort risque d’évolution vers une insuffisance rénale chronique terminale. Ces nouveaux outils devraient nous permettre de proposer à chaque patient une prise en charge personnalisée.

Mot-clés auteurs
Glomérulonéphrite extramembraneuse; Anticorps anti-PLA2R1; Étalement d’épitopes;Anti-PLA2R1 antibodies; Anticorps anti-PLA2R1; Epitope spreading; Glomérulonéphrite extramembraneuse; Membranous nephropathy; Étalement d’épitopes;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
  Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Seitz-Polski B, Lambeau G, Esnault V. Glomérulonéphrite extramembraneuse : mécanismes et histoire naturelle. Néphrologie et Thérapeutique. 2017 Avr;13 Suppl 1:S75-S81.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 13/05/2018.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.