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Variabilité des taux de toxines urémiques

Auteurs : Sallée M, Mckay N1, Dou L1, Pelletier M2, Bouchouareb D2, Brunet P1, Burtey S1
Affiliations : 1Vascular Research Center, Aix-Marseille université, faculté de pharmacie, Marseille, France2Centre de néphrologie et transplantation rénale, Assistance publique–Hôpitaux Marseille, Marseille, France
Date 2016 Septembre, Vol 12, Num 5, pp 268-268Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2016.07.337
OD.14
Résumé

IntroductionLes taux d’indoxyl sulfate (IS), de p-cresyl sulfate (pCS) et d’acide indole 3 acétique (IAA) sont associés à une augmentation du risque de mortalité et cardiovasculaire au cours de l’insuffisance rénale chronique. Le rôle du microbiote dans la production d’IS et de pCS est documenté. La régulation des taux d’IAA semble différente. Aucune étude ne s’est intéressée à la variabilité de ces toxines urémiques dans le temps. L’objectif de l’étude EVITUPH (AORC 2014) est d’étudier la variabilité des taux d’IS, de pCS et d’IAA.Patients et méthodesNous menons une étude monocentrique sur un an incluant 75 patients. Un dosage mensuel sérique d’IS, de pCS et d’IAA est réalisé. Seuls les 5 premiers mois d’inclusion ont été analysés (juillet à novembre 2015). La variabilité des taux des toxines est calculée chez tout patient ayant au moins 3 dosages de toxines en dehors de toute antibiothérapie. Quand une antibiothérapie est prescrite, le dosage mensuel suivant est analysé séparément pour évaluer l’impact de l’antibiothérapie sur les taux sériques de toxines.RésultatsL’analyse de la variabilité des taux sériques d’IS, de pCS et d’IAA est réalisée sur 55 patients avec en moyenne 4 dosages. La variabilité médiane d’IS, de PCS et d’IAA des patients est de 18 %, 26 % et 26 %, respectivement (p < 0,0004 test de Friedman). De manière parallèle, la variabilité des taux d’urée est de 14 % (non différente de l’IS). Vingt-deux patients ont reçu au moins une fois un antibiotique. Six patients ont été traités par de la céftriaxone en monothérapie. Les délais entre le dosage des toxines et la prescription de céftriaxone sont de 16,5 et 7,5 jours pour le début et la fin de l’antibiothérapie, respectivement. Les taux d’IS, de pCS et d’IAA ont diminué de 31 %, 52 % et 2 %, respectivement.DiscussionLes taux sériques de pCS et d’IAA sont plus variables que ceux de l’IS ou de l’urée. Le peu d’impact de l’antibiothérapie sur les dosages d’IAA confirme que le microbiote est peu impliqué dans sa production.ConclusionLa moindre variabilité de l’IS suggère que les données obtenues dans les études avec l’IS sont plus fiables que celles obtenues avec l’IAA et le pCS. Les déterminants de la variabilité en particulier l’influence du régime alimentaire seront analysés sur 1 an dans cette cohorte.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Sallée M, Mckay N, Dou L, Pelletier M, Bouchouareb D, Brunet P, Burtey S. Variabilité des taux de toxines urémiques. Néphrologie et Thérapeutique. 2016 Sep;12(5):268-268.
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Dernière date de mise à jour : 28/09/2016.


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