Se connecter
Rechercher

Néphrite immuno-allergique au dénosumab

Auteurs : Philipponnet C, Garrouste C1, Aniort J1, Kemeny JL2, Heng AE1
Affiliations : 1Néphrologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France2Anatomopathologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France
Date 2016 Septembre, Vol 12, Num 5, pp 373-374Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2016.07.241
PJN.38
Résumé

IntroductionLa néphrite intertielle aiguë est une cause fréquente d’insuffisance rénale aiguë (IRA) : 13 à 25 % des IRA. Dans la majorité des cas, la cause est immuno-allergique. De très nombreux médicaments ont été rapportés comme responsables de cette atteinte. Plus rarement, des anticorps monoclonaux ont été incriminés.ObservationNous rapportons le premier cas de néphrite interstitielle aiguë immuno-allergique au dénosumab. Une patiente de 76 ans avec pour seul antécédent notable une ostéoporose fracturaire a bénéficié d’une biopsie rénale pour exploration d’une insuffisance rénale aiguë sévère (creatininémie 450 μmol/L versus créatinine de base 70 μmol/L) de découverte fortuite associée à une protéinurie tubulaire 3 g/g et des anomalies du sédiment urinaire (leucocyturie 209/mm3 et hématurie microscopique à 20/mm3). Les résultats histologiques révèlent un infiltrat inflammatoire diffus dans l’interstitium évalué à 40 % de la surface corticale composé de cellules mononucléées. En immunohistochimie, absence de marquage spécifique de l’IgG4. Il est donc conclu à une néphrite interstitielle aiguë immuno-allergique. Les causes dysimmunitaires et infectieuses ont été écartées. L’unique thérapeutique instaurée récemment est une injection de dénosumab pour le traitement de son ostéoporose. Il est donc conclu à une néphrite interstitielle aiguë immuno-allergique secondaire au dénosumab. Un traitement associant une corticothérapie pendant 5 semaines et l’éviction du médicament a permis un retour à la fonction rénale antérieure et la disparition de la protéinurie et des anomalies du sédiment urinaire.ConclusionLe dénosumab semble être un traitement de choix pour le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique et la prévention des complications des métastases osseuses, notamment dans la population des insuffisants rénaux chroniques. En cas d’altération de la fonction rénale chez un patient avec ce traitement, une étiologie immuno-allergique doit être suspectée. La biopsie rénale est l’examen de choix pour affirmer le diagnostic. Une corticothérapie associée à l’éviction du dénosumab peut permettre une guérison totale.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Philipponnet C, Garrouste C, Aniort J, Kemeny JL, Heng AE. Néphrite immuno-allergique au dénosumab. Néphrologie et Thérapeutique. 2016 Sep;12(5):373-374.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 28/09/2016.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.