Se connecter
Rechercher

Nécrose corticale rénale unilatérale compliquant une pyélonéphrite obstructive controlatérale

Auteurs : Mellaza C1, Latteux G2, Tirot P3, Piccoli G1, Coindre JP
Affiliations : 1Service de néphrologie, CH Le Mans, Le Mans, France2Service d’urologie, CH Le Mans, Le Mans, France3Service de réanimation médicale, CH Le Mans, Le Mans, France
Date 2016 Septembre, Vol 12, Num 5, pp 346-346Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2016.07.170
PMN.32
Résumé

IntroductionLa nécrose corticale rénale bilatérale représente moins de 2 % des cas d’insuffisance rénale aiguë en France. La forme unilatérale est exceptionnelle et laisse supposer un mécanisme de protection du rein controlatéral.ObservationUne femme de 34 ans est hospitalisée pour une colique néphrétique gauche. Le scanner non injecté réalisé aux urgences montre une hydronéphrose gauche sur une lithiase de 23 mm au niveau de la jonction pyélo-urétérale. Une urétérorénoscopie souple + laser et montée de sonde JJ gauche sont réalisées le soir même. Les suites sont émaillées par l’instauration d’un choc septique nécessitant un transfert en réanimation. En raison d’une défaillance multiviscérale avec insuffisance rénale aiguë anurique, hépatique et coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), un deuxième scanner est réalisé objectivant un défaut de rehaussement de la corticale du rein droit avec perméabilité des branches de l’artère rénale droite et un rein gauche normal avec la sonde JJ en place. À 1 mois, la scintigraphie rénale au DMSA (dimercaptosuccinate-99mTc) montre une asymétrie fonctionnelle au détriment du rein droit assurant 7 % de la fonction rénale totale. À 3 mois, alors que la fonction rénale s’est normalisée, l’IRM rénale retrouve un petit rein droit avec une corticale très amincie en franc hyposignal T1 et T2.DiscussionLes principales étiologies de la nécrose corticale sont les complications obstétricales (toxémie gravidique ou l’hémorragie de la délivrance), le sepsis sévère, le syndrome hémolytique et urémique, la pancréatite, la prise de drogues, le rejet d’allogreffe, la dissection aortique, la polyartérite noueuse et le syndrome des anticorps anti-phospholipides. La nécrose est d’origine ischémique avec lésions de microangiopathie thrombotique diffuses ayant pour promoteur la CIVD. Le rôle protecteur de l’hydronéphrose apparaît multifactoriel : l’hyperpression diminue la formation des microthrombi dans les artérioles glomérulaires et induit la synthèse d’agents protecteurs telsl’insulin-like growth factoret la prostaglandine E2.ConclusionLa nécrose corticale est une cause rare d’insuffisance rénale aiguë. L’imagerie affirme précocement le diagnostic. Dans notre observation, l’obstruction unilatérale a permis de préserver le rein du tableau de choc.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Mellaza C, Latteux G, Tirot P, Piccoli G, Coindre JP. Nécrose corticale rénale unilatérale compliquant une pyélonéphrite obstructive controlatérale. Néphrologie et Thérapeutique. 2016 Sep;12(5):346-346.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 28/09/2016.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.