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Glomérulonéphrite à C3 et variant c.463A>C dans le gène C3 : implications pour le clinicien

Auteurs : Ponlot E, Aydin S1, Demoulin N2, Kanaan N2, Dahan K3, Stordeur P4, Pirson Y2, Morelle J2
Affiliations : 1Service d’anatomie pathologique, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique2Service de néphrologie, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique3Service de génétique, Institut de pathologie et génétique, Gosselies, Belgique
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Date 2016 Septembre, Vol 12, Num 5, pp 338-339Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2016.07.152
PMN.14
Résumé

IntroductionLa glomérulonéphrite à C3 (GN–C3) fait partie, avec la glomérulonéphrite à dépôts denses (GN-DD), d’un ensemble de glomérulopathies chroniques rares caractérisées par des dépôts dominants de C3 en immunofluorescence. Ces maladies sont associées à des anomalies constitutionnelles ou acquises de la voie alterne du complément.ObservationUne patiente de 41 ans nous est référée pour hématurie, protéinurie et insuffisance rénale chronique de stade V. La biopsie rénale montre une prolifération mésangiale segmentaire, un croissant et 4 glomérules sclérotiques sur 7 en microscopie optique. L’immunofluorescence est marquée par des dépôts mésangiaux et endomembraneux de C3 (3+), et des dépôts endomembraneux d’IgA (1+) et de C4d (1+). La microscopie électronique montre des double-contours compatibles avec un pattern membrano-prolifératif, sans aspect évocateur de GN-DD. Les analyses fonctionnelles confirment une activation de la voie alterne du complément et une analyse génétique détaillée met en évidence le variant c.463A>C (p.Lys155Gln) (MAF ∼ 0,01) du gèneC3, sans autre anomalie. Il n’y a pas de facteur néphritique ni d’anticorps anti-facteur H, et l’examen ophtalmologique ne montre pas de drusens. La patiente progressera vers l’insuffisance rénale terminale 22 mois après le diagnostic et bénéficiera d’une transplantation 2 mois plus tard.DiscussionNous rappelons les critères histologiques et les facteurs prédisposant à la GN-C3. Chez notre patiente, l’unique anomalie génétique de la voie alterne du complément est le variant du gèneC3 c.463A > C dont nous discutons du caractère pathogène potentiel. Sur le plan épidémiologique, ce variant est associé à un risque accru de dégénérescence maculaire, une affection également associée à une activation anormale de la voie alterne du complément. Sur le plan fonctionnel, il confère une résistance du C3b au clivage par le facteur I et le facteur H. Cependant, aucune donnée épidémiologique ne permet, à ce jour, d’affirmer de manière formelle le caractère pathogène de ce variant dans la genèse de la GN-C3.ConclusionLe diagnostic de GN-C3 repose sur l’étude anatomopathologique et sa mise au point sur un bilan approfondi de la voie alterne du complément. L’identification de variants requiert une analyse critique et multidisciplinaire afin d’en évaluer la pathogénicité éventuelle.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Ponlot E, Aydin S, Demoulin N, Kanaan N, Dahan K, Stordeur P, Pirson Y, Morelle J. Glomérulonéphrite à C3 et variant c.463A>C dans le gène C3 : implications pour le clinicien. Néphrologie et Thérapeutique. 2016 Sep;12(5):338-339.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 28/09/2016.


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