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Quand la dialyse péritonéale est le dernier recours

Auteurs : Ben Hamida S, Chargui S1, Habli I1, Jouini H1, Ounissi M1, Ben Abdallah T1
Affiliations : 1Médecine interne A, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
Date 2016 Septembre, Vol 12, Num 5, pp 295-296Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2016.07.021
PMD.19
Résumé

IntroductionEnviron 20 % des patients en dialyse péritonéale (DP) sont transférés chaque année en hémodialyse (HD) en raison de défaillances de la technique. Cependant le nombre de patients hémodialysés chroniques qui entament la DP comme technique alternative d’épuration extra-rénale reste faible. Le pronostic de ces patients, chez qui la DP constitue la dernière alternative, reste peu connu.Patients et méthodesNous avons analysé rétrospectivement les données cliniques et biologiques des patients transférés de l’HD vers la DP dans notre centre à l’hôpital Charles Nicolle sur une période de 10 ans (2005–2015).RésultatsUn total de 20 patients (8 hommes et 12 femmes) avec un âge moyen de 58 ± 9 ans (40–82) ont été évalués rétrospectivement. Quinze patients étaient hypertendus et un diabète sucré était retrouvé chez 5 patients. La moyenne d’année en HD était de 7,95 ans. L’épuisement du capital veineux était le motif de transfert en DP chez tous les patients. Deux patients étaient en dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) et les 18 autres patients en dialyse péritonéale automatisée (DPA). La période de suivi moyenne était de plus de 3 mois en DP. La moyenne de péritonite était de 1,5 (0–5) pour chaque patient au cours des péritonites observées. Un repositionnement du cathéter de DP était nécessaire chez un seul patient. Le kt/v moyen était 2,42 (1,41–2,67). Le taux moyen ultrafiltration était 832 ± 0,21 mL/24 h (400–1800). Pendant la période de suivi, 12 patients sont décédés. La médiane de survie était de 22 ± 0,75 mois.DiscussionLes études sont plutôt controversées en ce qui concerne l’évolution et le pronostic des patients transférés de l’HD vers la DP en comparaison avec ceux restant en DP comme leur première et seule modalité de remplacement rénal. Une étude cas-témoins appariée menée en Chine a montré que les patients transférés en DP après avoir échoués en HD ont eu des résultats semblables à ceux chez qui la DP était entamée et maintenue.ConclusionPour les hémodialysés chroniques transférés en DP, les complications cardiovasculaires et les péritonites restent les causes majeures de décès. Hémodialyse et dialyse péritonéale doivent être considérées comme méthodes complémentaires d’épuration extra-rénale.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Ben Hamida S, Chargui S, Habli I, Jouini H, Ounissi M, Ben Abdallah T. Quand la dialyse péritonéale est le dernier recours. Néphrologie et Thérapeutique. 2016 Sep;12(5):295-296.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 28/09/2016.


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