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Néphropathie lupique : caractéristiques et facteurs pronostiques (à propos d’une cohorte de 252 patients)

Auteurs : Ibrahimi A, Elhoussni S1, Rhou H1, Benamar L1, Bayahia R1, Alhamany Z2, Ouzeddoun N1
Affiliations : 1Service de néphrologie-dialyse-transplantation rénale, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc2Laboratoire d’anatomopathologie, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc
Date 2015 Septembre, Vol 11, Num 5, pp 380-380Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2015.07.354
PMN. 18
Résumé

IntroductionLa néphropathie lupique (NL) est une complication sévère du lupus érythémateux aigu disséminé (LEAD) pouvant mettre en jeu le pronostic vital et fonctionnel des patients. Le but de ce travail est d’analyser chez 252 patients suivis pour NL, les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, histologiques et évolutives afin d’identifier les facteurs de mauvais pronostic rénal et vital et de déterminer les taux de survie rénale et globale.Patients et méthodesNotre étude était rétrospective et s’est étalée sur une durée médiane de 46,5 mois.RésultatsLe sexe féminin était prédominant avec un effectif total de 224 femmes (89 %). À l’admission, 75 % des patients présentaient un syndrome néphrotique et 53 % avaient une insuffisance rénale (IR) initiale. Les classes prolifératives prédominaient (86 %). L’évolution était marquée par une rémission initiale dans 83 % des cas. Le taux de rechutes était de 30 %. Quinze pour cent des patients ont évolué vers l’IR terminale (IRT) et 11 % ont eu une évolution fatale. Les facteurs de mauvais pronostic retenus sont :– pour l’absence de rémission initiale : l’hypertension artérielle (HTA) initiale et le recours à la dialyse aiguë (DA) ;– pour les rechutes : l’âge < 24 ans et l’activité très sévère de la poussée ;– pour l’IRT : le sexe masculin, l’IR initiale, l’HTA initiale, la néphropathie proliférative, une durée totale de poussées dépassant 30 % de la durée totale de suivi, le recours à la DA, l’absence initiale de rémission et un score avancé de FIAT ;– pour le décès : l’IR initiale et l’absence initiale de rémission complète.La survie rénale était de 87,9 % à 5 ans et 77 % à 10 ans. La survie globale des patients était de 90,6 % à 5 ans et 84,4 % à 10 ans.DiscussionLa NL dans notre série est caractérisée par sa sévérité clinique, histologique et pronostique. Une meilleure identification et prise en charge des facteurs de risque est indispensable pour améliorer le pronostic rénal et vital.ConclusionLa réalisation d’un registre national, voire maghrébin sera très utile pour apprécier la gravité de la NL dans notre contexte et cerner au mieux sa prise en charge.

 Source : Elsevier-Masson
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Ibrahimi A, Elhoussni S, Rhou H, Benamar L, Bayahia R, Alhamany Z, Ouzeddoun N. Néphropathie lupique : caractéristiques et facteurs pronostiques (à propos d’une cohorte de 252 patients). Néphrologie et Thérapeutique. 2015 Sep;11(5):380-380.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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