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Hypertension artérielle et rein au grand Sahara chez la population noire : des actions à entreprendre

Auteurs : Goumri N, Ainouz Z1, Saidi S2, Merazgua S1, Saighi M3
Affiliations : 1Néphrologie et hémodialyse, hôpital de Djanet, Djanet, Algérie2Cardiologie, hôpital de Djanet, Djanet, Algérie3Cardiologie, hôpital de Tamenraset, Tamenraset, Algérie
Date 2015 Septembre, Vol 11, Num 5, pp 429-429Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueDOI : 10.1016/j.nephro.2015.07.195
PJE.03
Résumé

IntroductionLa prévalence de l’hypertension artérielle (HTA) est grande au sud de notre pays, l’HTA est la première cause d’insuffisance rénale chronique, la population noire est encore plus à risque car l’HTA est plus sévère. L’objectif de notre travail est d’identifier le profil épidémiologique de cette population noire hypertendue qui consulte en néphrologie, pour évaluer ainsi le risque rénal et proposer une stratégie pour mieux protéger le rein.Matériels et méthodesIl s’agit d’une méthode transversale descriptive et rétrospective sur une période de 24 mois (janvier 2013–décembre 2015). Ont été inclus 318 patients hypertendus de race noire âgés de plus de 15 ans ; ont été exclus les patients en insuffisance rénale chronique terminale.RésultatsL’âge moyen de ces patients était de 58 ± 19 ans avec une prédominance masculine (sex-ratio 1,63). L’HTA était mal contrôlée chez 65 % dont 38 % présentent une HTA sévère. La durée moyenne du suivi était de 4 ans ; 28 % n’ont jamais consulté. Les facteurs cardiovasculaires retrouvés étaient : dyslipidémie (73,55 %), diabète (41,52 %), obésité avec IMC ≥ 30 (46 %), tabac (52 %). En ce qui concerne l’atteinte rénale : 64 % des patients présentaient une maladie rénale chronique avec DFG ≤ 60 mL/min, parmi ces patients 44,8 % avait un DFG ≤ 30 mL/min. Une micro-albuminurie était présente chez 35,5 %, une macro-albuminurie chez 27,8 %. Les patients étaient atteints pour la plupart d’un diabète de type 2. Pour à peine 31 %, le traitement comportait plus de deux médicaments de classes thérapeutiques différentes : les bloqueurs du système rénine-angiotensine (IEC, ARA II) n’étaient prescrits que chez 26,60 %. La consommation de sel était supérieure à 10 g/j chez 68 % des patients, la consommation des purines était augmentée chez 43 %.DiscussionLe risque rénal est élevé devant cette dégradation de la fonction rénale déjà présente. Cette HTA, sévère et mal contrôlée, est associée à plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire chez ces patients pour qui une association de plusieurs médicaments s’avère nécessaire. Les IEC, ARA II doivent être privilégiés car une néphroprotection est impérative. Les habitudes alimentaires de ces patients étroitement liées à leur mode de vie sont à contrôler.ConclusionUne politique de santé adéquate qui a pour but d’améliorer l’accès au soin, élargir la couverture sociale est requise afin de maîtriser cette HTA et protéger le rein.

 Source : Elsevier-Masson
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Goumri N, Ainouz Z, Saidi S, Merazgua S, Saighi M. Hypertension artérielle et rein au grand Sahara chez la population noire : des actions à entreprendre. Néphrologie et Thérapeutique. 2015 Sep;11(5):429-429.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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