IntroductionLa réponse vaccinale contre l’hépatite B est généralement altérée chez les hémodialysés chroniques. La voie intradermique paraît donner des résultats prometteurs chez les non-répondeurs.Patients et méthodesNous avons inclus les hémodialysés chroniques de notre service, qui n’ont pas répondu (Ac anti-Hbs < 10 UI/mL) au schéma standard comportant Engérix ou GenHevac à 0, 1, 2 et 6 mois en intramusculaire réalisé à 2 reprises. Le protocole consiste en 8 injections de 10 μg d’Engerix ou GenHevac en intradermique (au niveau de la face interne de l’avant-bras) réalisées toutes les 2 semaines. Un contrôle sérologique a été réalisé 6 mois après la première injection.RésultatsNous avons colligé 7 patients (1F/6H). L’âge moyen était de 54 ans (24–75 ans). L’ancienneté de dialyse était de 3,42 ans (2–5 ans), le PRU moyen était de 73,71 ± 10, l’hémoglobine moyenne était de 9,14 ± 1,4 g/dL, le recours à la transfusion était dans 3 cas, la CRP moyenne était de 9,91 ± 10,64 mg/L. Six patients parmi les 7 ont répondu (85 %) avec un taux d’anticorps moyen de 515 ± 310 UI/mL.DiscussionLe taux de réponse avec la vaccination intradermique est assez élevé dans notre échantillon (85 %) bien que la dose cumulative de vaccin (80 μg) représente la moitié de celle utilisée avec la voie intramusculaire (160 μg). En effet, le mode d’administration intradermique est plus immunisant, permettant de pallier au déficit immunitaire présent chez l’urémique. La majorité des études réalisées ont confirmé la supériorité de la voie intradermique par rapport à la voie intramusculaire en termes de séroconversion, de maintien d’immunité protectrice ainsi que de coût (plus économique).ConclusionLa voie intradermique représente une alternative assez prometteuse pour la vaccination contre l’hépatite B chez les dialysés. Toutefois, des études à plus larges échelles sont nécessaires pour conclure et initier cette voie dans la pratique courante.