ObjectifLa réalisation d’une oxymétrie nocturne (OxyN) après l’initiation d’une pression positive (PPC) pour syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est courante. Il existe peu de données concernant les résultats de ces OxyN. Notre objectif était de décrire les résultats des OxyN après l’initiation d’une PPC et d’identifier les facteurs associés à une OxyN anormale.MéthodesÉtude rétrospective monocentrique incluant les patients pour lesquels un traitement par PPC était prescrit et pour lesquels une OxyN était réalisée. Les OxyN étaient définies comme anormales si ≥ 10 % du temps < à 90 % de saturation et/ou si index de désaturation (IDO) > 10/h.RésultatsCent quatre-vingts patients ont été inclus. Ils avaient un index d’apnée-hypopnée (IAH) de 41/h (30–57), un IDO de 39/h (26–60) et passaient 9,7 % (2,6–27) du temps à une saturation < 90 %. Les OxyN retrouvaient une saturation de 94 % (93–95), un IDO de 5,4/h (2,5–10) et un temps passé < 90 % de saturation de 0,2 % (0–2,5). Cinquante et une (28 %) oxymétries étaient anormales : IDO de 15,2/h (11–24) et temps passé < 90 % de 6,5 % (0,9–14,2). Les patients ayant une OxyN anormale étaient plus fréquemment diabétiques : 50 % vs. 25 % (p = 0,01) et avaient un index de masse corporelle plus ha : 33,2 (29–37) kg/m2 contre 30,4 (26–35) (p = 0,04) Tous les patients ayant une OxyN anormale sauf un avaient également des plaintes cliniques ou des données machines anormales.ConclusionLes OxyN réalisées après un appareillage par PPC sont anormales dans un tiers des cas. La valeur ajoutée de l’OxyN comparée à l’interrogatoire et aux données machines reste à démontrer.