ObjectifElucider la relation entre la qualité de sommeil des enfants épileptiques et celle de leurs mères.MéthodesNotre étude concerne 21 enfants épileptiques âgés entre 2 et 18 ans. Pour évaluer la qualité de sommeil, on a calculé le score « Children sleep habits questionnare » (CSHQ) pour les enfants et le score « sleep quality assessment PSQI » pour leurs mères. Les données des derniers EEG ont été aussi analysées.RésultatsUn trouble de sommeil chez les mères, défini par un PSQI > 5, a été retrouvé dans 23,8 % des cas avec un score moyen de 3,43. Une forte corrélation positive a été retrouvée entre le PSQI et le score CSHQ (p < 0,001 ;r = +0,711). La durée moyenne de sommeil des enfants était de 9,45 heures. Le score CSHQ était pathologique chez 23,8 % des enfants avec un score moyen de 38,33 ± 4,078. Il était positivement corrélé à l’heure de coucher des mères (p = 0,05 ;r = 0,432) et négativement corrélé à la durée de sommeil des mères (p = 0,037 ;r = −0,459) et à la durée moyenne de leurs siestes (p = 0,037 ;r = −0,459). À l’étude des électroencéphalogrammes, on a retrouvé une durée de sommeil des enfants et une durée de sieste des mères significativement augmentées chez les enfants ayant un dernier EEG pathologique (p < 0,05).ConclusionLa qualité de sommeil de la mère est fortement corrélée à celle de son enfant épileptique. Ceci se traduit aussi sur les anomalies de l’EEG. Il serait intéressant alors d’étudier encore plus les éléments de cette interaction surtout sur le plan électrophysiologique.