ObjectifLes comportements inadaptés d’hygiène de sommeil constituent les principaux facteurs de risque de trouble du sommeil chez le sujet jeune. Une altération du sommeil était présente chez 37,5 % des internes en médecine du Nord-Pas-de-Calais en 2015. Quels sont les facteurs prédictifs d’un trouble du sommeil dans cette population, soumise à un travail à horaires décalés ?MéthodesUne échelle de Pittsburgh (PSQI) et un questionnaire concernant les habitudes de vie a été distribué à 724 internes de médecine du Nord-Pas-de-Calais, lors des répartitions de stage pour le semestre d’été 2015.RésultatsSur 724 internes présents, 659 questionnaires remplis ont été recueillis (91 % de participation). Les facteurs prédictifs d’une altération du score global de PSQI sont la prise de médicaments (OR = 7,49 [3,83–14,65]) et un chronotype du soir (OR = 1,69 [1,08–2,66]). Des corrélations sont également retrouvées entre la spécialité, le semestre, les habitudes de coucher, l’aménagement le lendemain de garde et les composantes du PSQI.ConclusionCes résultats sont à confronter à une étude américaine réalisée sur le même type de population en 2010. Celle-ci retrouvait pour seul facteur prédictif le mode de vie (âge, vivre seul et habitudes au coucher). Travailler les comportements par rapport au sommeil, en les adaptant à l’âge des sujets et au travail à horaires décalés, pourrait s’avérer une piste de réflexion ultérieure indispensable.