ObjectifLe sommeil est influencé par le sport. Cependant toute activité physique doit être correctement gérée afin d’induire un sommeil de bonne qualité. L’objectif de cette étude est de comparer la qualité du sommeil d’étudiants sportifs et d’autres sédentaires et de rechercher les mécanismes hormonaux qui régissent le lien entre l’activité physique et la qualité du sommeil.MéthodesNous avons recruté 160 étudiant(e)s âgés de 19 à 21 ans, en bonne santé, avec des caractéristiques anthropométriques normales et n’ayant aucun problème musculo-squelettique ou neurologique. La moitié pratiquant une activité physique régulière et l’autre moitié sédentaires. La qualité de leur sommeil et les activités sportives ont été évaluées par le biais de deux questionnaires validés. Des échantillons de salive ont été collectés le matin et le soir afin de doser par ELISA les taux de cortisol et de mélatonine; deux hormones impliquées dans les états d’éveil et de sommeil.RésultatsUne corrélation positive a été retrouvée entre le rapport mélatonine/cortisol mesuré le matin (0,1 ±0,017) versus celui mesuré le soir (0,26 ± 0,032)p < 0,05 et ceci chez les individus qui n’ont pas rapportés des troubles de sommeil et pratiquant le sport matinal. Ce rapport varie chez les autres individus, mais d’une manière non significative.ConclusionCes résultats laissent présager que le cortisol consommé le matin sous l’effet du sport permettrait à la mélatonine d’augmenter le soir afin de faciliter le sommeil. Ainsi, l’exercice physique pratiqué le matin possède un impact positif sur les habitudes du sommeil et sa qualité.