Du fait de la prévalence élevée du syndrome d’apnées du sommeil obstructif (SAS) après 65 ans, de la sensibilisation croissante des médecins aux pathologies du sommeil et de la progression de la population âgée, le nombre de sujets âgés chez qui se pose la question d’un traitement du SAS est en augmentation constante. Les arguments pour la mise en route d’un traitement efficace reposent sur l’analyse des symptômes du patient, le retentissement du SAS sur la qualité de vie, les données parfois contradictoires sur la morbi-mortalité associée et celles sur les effets du traitement. Le traitement du SAS obstructif par pression positive continue (PPC) améliore la symptomatologie (nycturie, chutes à répétition, troubles cognitifs) et semble avoir un impact positif sur les complications cardiovasculaires. Malgré les obstacles potentiels à l’utilisation satisfaisante de la PPC, la compliance est bonne chez les sujets âgés. L’utilisation d’orthèses d’avancée mandibulaire reste à évaluer dans cette population. Les facteurs aggravants (prise de sédatifs, obésité, absence de dents, décubitus dorsal) doivent être pris en compte. Une évaluation gériatrique rigoureuse de certains patients peut être nécessaire. Au total, le traitement du SAS obstructif du sujet âgé est à la fois réalisable et efficace.