Cette histoire relate la lenteur de diagnostic (7 ans) et les difficultés d’une jeune patiente qui présente une narcolepsie-cataplexie typique. Cette jeune femme de 16 ans évoque spontanément et sans interrogatoire particulier la survenue d’une somnolence diurne excessive dès l’âge de 9 ans accompagnée de cataplexies avec faiblesse dans les genoux et difficultés à la parole surtout au rire. Elle évoque aussi des ombres et personnages au moment du sommeil et en particulier le soir. Seules les paralysies du sommeil, non évoquées spontanément, ne sont pas retrouvées à l’interrogatoire. Cette jeune patiente a erré entre différents psychothérapeutes, médecins et psychiatres sans parvenir à un diagnostic. La consultation du sommeil a permis de faire un diagnostic clinique confirmé par la polysomnographie et les tests itératifs des délais d’endormissement. Le typage HLA n’est plus un élément de diagnostic et est inutile dans ce cas, les cataplexies sont pathognomoniques. Cet exemple souligne la nécessité de poursuivre la formation des médecins, l’information et la prevention auprès du grand-public.