Les troubles du sommeil sont fréquents chez le sujet âgé. La prévalence du syndrome d’apnée du sommeil (SAS), des mouvements périodiques des membres dans le sommeil (MPMS), du syndrome d’impatiences des membres inférieurs (SIMI) et de l’insomnie augmente avec l’âge.Cependant, le diagnostic de ces pathologies est souvent difficile dans cette tranche d’âge pour diverses raisons. Ces pathologies sont donc souvent méconnues entraînant des conséquences non négligeables. L’exploration du sommeil reste indispensable dans plusieurs pathologies du sommeil chez le sujet âgé mais ses indications doivent être adaptées à cette population. L’agenda et les questionnaires du sommeil sont souvent difficiles à réaliser par les patients âgés atteints de troubles cognitifs d’où la nécessité de l’aide de l’entourage. L’actimétrie peut compléter l’agenda du sommeil et elle est une solution alternative chez les patients déments. La somnolence peut être mal perçue ou mal exprimée, elle doit être évaluée par les tests objectifs. La polysomnographie (PSG) est indiquée dans le diagnostic de SAS, de MPMS, en cas de suspicion de narcolepsie, dans les troubles du comportement en sommeil paradoxal. L’indication de la PSG doit être plus étendue chez le sujet âgé dans les cas d’insomnie chronique d’origine inexplicable, narcolepsie ancienne avec aggravation des symptômes, et peut être proposée devant tout tableau clinique atypique et inexplicable comme asthénie, chutes d’étiologie indéterminée, épisodes de «faiblesse musculaire transitoire», troubles cognitifs d’aggravation rapide, dépression, polyurie nocturne, etc. La recherche des troubles du comportement dans le sommeil paradoxal peut être particulièrement utile dans le diagnostic de certaines pathologies neurodégénératives. Une évaluation de la faisabilité et de l’utilité de la PSG est nécessaire en raison des situations particulières rencontrées dans cette population.