Chez le nourrisson, rythmes veille/sommeil et rythmes alimentaires sont très liés. L’installation d’une bonne stabilité du sommeil nocturne dépend de donneurs de temps, la diminution et la disparition des alimentations nocturnes en font partie. Les enfants allaités au sein sont plus souvent et plus longtemps alimentés au cours des éveils nocturnes que les enfants nourris au biberon ; mais lorsque ces éveils persistent après 6 mois, ils sont plus probablement induits par des facteurs environnementaux (conditionnement à l’endormissement, syndrome de prise alimentaire nocturne excessive, partage du lit parental, etc.) qu’en relation avec la composition même du lait maternel. L’allergie aux protéines du lait de vache, certaines erreurs diététiques (insuffisance en lipides, excès de protéines, volumes alimentaires insuffisants ou excessifs), certaines carences nutritionnelles (protéiques, martiale, etc.) peuvent être pourvoyeuses d’insomnies chez le jeune enfant. Le manque de sommeil peut aussi retentir sur le métabolisme énergétique. Il est décrit ces dernières années, surtout chez le jeune enfant, une corrélation significative entre réduction du temps de sommeil et risque de surpoids ou d’obésité.