L’hypersomnie était encore un symptôme négligé il y a 20 ou 30 ans. Aujourd’hui elle retient l’attention, non seulement des spécialistes du sommeil mais aussi de nombreux autres spécialistes, pneumologues, neurologues, psychiatres, oto-rhino-laryngologistes, médecins du travail, dans la mesure où elle peut être le signe principal ou l’un des signes des maladies qu’ils rencontrent. Dans le cas de la psychiatrie, l’hypersomnie peut dépendre de maladies psychiatriques, « hypersomnie non due à une substance ou à une condition physiologique connue » de la deuxième édition de la Classification Internationale des Troubles du Sommeil (ICSD-2) (1), et de leur(s) traitement(s). Elle peut aussi orienter le diagnostic chez des malades adressés au psychiatre ou en milieu psychiatrique, pour des symptômes, dépression, anxiété, hallucinations, associés ou conséquence de troubles du sommeil non psychiatriques, troubles respiratoires liés au sommeil, hypersomnies primaires (narcolepsie, hypersomnie idiopathique, hypersomnie récurrente), syndrome d’insuffisance de sommeil, hypersomnie post-traumatique, troubles du rythme circadien du sommeil.