Les parasomnies, dans la nouvelle classification internationale des troubles du sommeil restent classées selon le stade de sommeil au cours duquel elles apparaissent (Sommeil Lent ou Sommeil Paradoxal). Le troisième groupe des parasomnies reste un ensemble hétérogène de pathologies, certaines survenant chez des sujets sains, d’autres se développant chez des sujets aux antécédents psychiatriques importants.Quel que soit le stade du sommeil au cours duquel elles se déroulent, la physiopathologie des parasomnies comporte encore beaucoup d’inconnus. En revanche, les moyens d’investigation et les buts des examens se sont précisés. Cet article de pratique quotidienne essaie de préciser, pour chaque parasomnie, quand et comment enregistrer et ce qu’il faut attendre des enregistrements de sommeil. Nous avons également mentionné les autres examens habituellement pratiqués pour une bonne compréhension et prise en charge de la parasomnie.Il ressort de cette étude analytique que toutes les parasomnies s’accompagnant potentiellement ou réellement de danger, de violence pour le sujet lui-même ou pour autrui nécessiteront un ou plusieurs enregistrements vidéo-polysomnographiques les plus complets possibles à l’hôpital, suivis parfois d’enregistrements à domicile. Il est en effet essentiel d’enregistrer un épisode de parasomnie ou de recueillir les signes indirects en faveur de telle ou telle parasomnie pour établir un diagnostic de certitude. A l’opposé, certaines parasomnies sont de diagnostic simple après un bon interrogatoire et ne nécessitent aucun examen complémentaire. Enfin, dans certains cas, c’est le doute sur le diagnostic, sur une pathologie associée ou une simulation qui nécessitera des investigations complémentaires.