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Greffe rénale ABO-incompatible

Auteurs : Rostaing L1, Allal A2, Sallusto F3, Debiol B4, Esposito L2, Doumerc N3, Maggioni S2, Game X3, Kamar N
Affiliations : 1Université Paul-Sabatier, Faculté de médecine de Rangueil, Toulouse, France2Département de néphrologie, dialyse et transplantation d’organes, CHU de Rangueil, 1, avenue Jean-Poulhès, TSA 50032, 31059 Toulouse cedex 9, France3Département d’urologie, transplantation et andrologie, CHU de Rangueil, 1, avenue Jean-Poulhès, TSA 50032, 31059 Toulouse cedex 9, France
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Date 2015 Avril, Vol 12, Num 2, pp 1-10Revue : EMC - NéphrologieType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1762-0945(14)50638-9
Transplantation rénale
Résumé

Le nombre de patients porteurs d’une insuffisance rénale terminale et en attente d’une transplantation rénale ne fait que croître en France. Malencontreusement, le nombre de greffe rénale à partir de donneur décédé a atteint un plateau ; cela est dû aux modifications épidémiologiques du donneur en état de mort encéphalique. De fait, il est nécessaire de développer la greffe à partir du donneur vivant. Pour que cela puisse être fait de façon efficace, il est indispensable d’y inclure les greffes rénales ABO-incompatibles (ABOi). Celles-ci sont possibles, moyennant une désimmunisation prégreffe portant essentiellement sur la réduction du titre des isoagglutinines afin d’obtenir avant transplantation un titre entre 1/8 et 1/16. Cette désimmunisation repose sur le rituximab (ou la splénectomie), la plasmaphérèse (ou l’immunoadsorption spécifique ou non) et une immunosuppression à base de tacrolimus, d’acide mycophénolique et de stéroïdes qui est débutée une dizaine de jours avant la transplantation rénale. À ce traitement est ajouté autour de la greffe rénale un traitement d’induction soit par sérum antilymphocytaire soit par basiliximab. En post-transplantation rénale ABOi, le taux de rejet aigu vasculaire est inférieur à 10 %, et l’incidence des anticorps anti-HLA (human leucocyte antigens) spécifiques du donneur (donor specific antibodies[DSA]) est beaucoup plus basse que ce qui est observé après greffe rénale ABO-compatible. Enfin, la survie des patients et des greffons tant à dix ans qu’à 20 ans après greffe rénale ABOi est au moins aussi bonne que celle obtenue avec greffe rénale donneur vivant ABO-compatible.

Mot-clés auteurs
Transplantation rénale; Greffe ABO-incompatible; Donneur vivant; Immunoadsorption; Isoagglutinines;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Rostaing L, Allal A, Sallusto F, Debiol B, Esposito L, Doumerc N, Maggioni S, Game X, Kamar N. Greffe rénale ABO-incompatible. EMC - Néphrologie. 2015 Avr;12(2):1-10.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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