IntroductionDans la littérature, l’appareil Herbst passe pour être l’un des dispositifs les plus efficaces pour la correction des malocclusions de Classe II. Cependant, il donne lieu à beaucoup de complications qui rendent son utilisation problématique pour le clinicien comme pour le patient (desserrage de gouttières, fracture de bielles, fracture des gouttières, inconfort). L’objectif de cette étude était d’évaluer et de comparer les urgences, les re-traitements, les échecs et le temps de traitement total de deux types d’appareils Herbst : le Herbst télescopique de Hanks (HTH), et le Herbst à gouttière acrylique.Matériaux et méthodesDeux cent huit patients avec une malocclusion de Classe II ont été sélectionnés consécutivement dans un cabinet privé. Ils ont été traités soit avec une Herbst à gouttière acrylique (155 pts, moyenne d’âge : 10,3 ± 3,7) soit avec un HTH (53 pt, moyenne d’âge : 11,3 ± 4,2 ans). Des tableaux ont été utilisés pour enregistrer les complications éventuelles suivantes : détachement du Herbst, Herbst cassé et réparé, Herbst cassé et reconstruit (urgences), les Herbst qui ont dû être re-fabriqués faute de coopération de la part du patient (re-traitements) et les appareils qui ont dû être déposés (échec de traitement).RésultatsLes résultats montrent que le HTH et le Herbst à gouttière acrylique ont la même probabilité de re-traitement et la même durée de traitement. Par ailleurs, le HTH a un risque plus faible de problème fonctionnel et l’appareil à gouttière acrylique a une probabilité d’urgence deux fois plus élevée que celle du HTH. En contrepartie, le HTH a une incidence d’échec presque six fois plus élevée que celle du Herbst traditionnel quoique l’analyse statistique n’ait pas été en mesure de fournir des certitudes à ce sujet.ConclusionDans les cas où un risque relatif d’échec a été confirmé pour le Herbst traditionnel, le HTH s’avère être un appareil plus efficace que le dispositif traditionnel.