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Glycogénoses

Auteurs : Perry A1, Hubert A1, Petit F1, Trioche Eberschweiler P1, Gajdos V1, Labrune P1
Affiliations : 1Service de pédiatrie, Centre de référence maladies héréditaires du métabolisme hépatique, Hôpital Antoine-Béclère, AP–HP, Hôpitaux universitaires Paris Sud, 157, rue de la Porte-de-Trivaux, 92141 Clamart cedex, France
Date 2018 Avril, Vol 13, Num 4, pp 1-15Revue : EMC - Pédiatrie – Maladies infectieusesType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1637-5017(18)84783-4
Maladies métaboliques
Résumé

Les glycogénoses sont des maladies héréditaires rares du métabolisme du glycogène. Différents types ont été décrits et identifiés selon le déficit enzymatique en cause. La glycogénose de type I (maladie de von Gierke) est due au déficit de l’activité glucose-6-phosphatase dans l’hépatocyte : les malades ont habituellement, vers l’âge de 4 à 6 mois, un abdomen distendu (en rapport avec une hépatomégalie), des manifestations métaboliques aiguës à type d’hypoglycémies, associées à une acidose lactique. Les courbes de glycémie et de lactacidémie se croisent au cours du nycthémère. Le traitement repose sur un régime contraignant. De nombreuses complications peuvent survenir à moyen et long terme (adénomes hépatiques, ostéopénie, retard de croissance, glomérulopathie), d’autant plus fréquentes que l’équilibre métabolique n’est pas optimal. La glycogénose de type III est due au déficit de l’activité de l’enzyme débranchante. La plupart des malades ont une atteinte hépatique et musculaire (type IIIa) mais environ 15 % des patients n’ont que des manifestations hépatiques (type IIIb). Les malades ont une hépatomégalie, une hypoglycémie au jeûne, une hypertriglycéridémie. Surtout, lorsqu’une hypoglycémie survient chez un malade atteint de glycogénose de type III, elle n’est pas associée à une hyperlactacidémie. À l’âge adulte, les manifestations musculaires deviennent souvent prépondérantes. Des complications peuvent survenir (fibrose hépatique, myocardiopathie, myopathie invalidante). Le traitement repose sur une prise en charge diététique qui s’est beaucoup modifiée au cours des dix dernières années. Les glycogénoses liées à des déficits du système phosphorylasique – qu’il s’agisse d’un déficit vrai en phosphorylase hépatique (type VI) ou d’un déficit du système activateur de la phosphorylase (type IX) – sont, sauf de rares exceptions, des maladies bénignes. La glycogénose de type IV (déficit en enzyme branchante) est exceptionnelle. Le déficit en glycogène synthase est également bien rare (glycogénose type 0). Enfin, un certain nombre de glycogénoses telles que la maladie de McArdle (glycogénose type V, déficit en myophosphorylase) et la maladie de Tarui (déficit en phosphofructokinase) ne touchent que le muscle. La maladie de Pompe est une glycogénose particulière, appartenant au groupe des maladies lysosomales.

Mot-clés auteurs
Glycogène; Glycogénoses; Hypoglycémie; Jeûne; Myopathie;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Perry A, Hubert A, Petit F, Trioche Eberschweiler P, Gajdos V, Labrune P. Glycogénoses. EMC - Pédiatrie – Maladies infectieuses. 2018 Avr;13(4):1-15.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 17/10/2019.


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