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Quel est le bénéfice d’une 3eheure à dilatation complète sur le mode d’accouchement ?

Auteurs : Rollet C1, Chantry A1, Girault A2
Affiliations : 1École de sages-femmes Baudelocque, université Paris Descartes, DHU risques et grossesse, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 75014 Paris, France2Inserm UMR 1153, équipe de recherche en épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique (EPOPé), centre de recherche épidémiologie et statistique Sorbonne Paris Cité, DHU risques et grossesse, université Paris Descartes, 75014 Paris, France
Date 2019 Décembre, Vol 18, Num 6, pp 302-311Revue : Sages-FemmesType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.sagf.2019.10.007
Mémoire
Résumé

ObjectifL’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’association entre une 3e heure à dilatation complète et le mode d’accouchement. L’objectif secondaire était d’évaluer l’association entre une 3e heure à dilatation complète et la morbidité maternelle et néonatale.MéthodeIl s’agit d’une étude rétrospective, bicentrique de type « ici-ailleurs » incluant les femmes nullipares à bas risque avec un fœtus unique en présentation céphalique, ayant accouché à terme (≥ 37 SA) sous analgésie péridurale et qui ont atteint la dilatation complète (DC) avec un rythme cardiaque fœtal non suspect. Les femmes de l’étude ont accouché entre septembre et décembre 2016 dans deux maternités parisiennes, l’une ayant un protocole autorisant 3 heures d’expectative à dilatation complète (maternité A) et l’autre, un protocole n’autorisant pas plus de 2 heures d’expectative (maternité B). Le critère de jugement principal était le mode d’accouchement étudié en deux classes : accouchement par voie basse spontanée et accouchement opératoire (regroupant les accouchements instrumentaux et les césariennes). Afin d’évaluer l’association entre le protocole d’expectative à dilatation complète et le mode d’accouchement, nous avons réalisé des analyses univariées en intention de traiter.RésultatsLes deux populations étaient comparables concernant les caractéristiques préexistantes à la grossesse, les caractéristiques de la grossesse, et les caractéristiques du travail et de l’accouchement sauf pour le mode d’entrée en travail et l’utilisation d’oxytocine pendant le travail. La durée moyenne de la phase de descente était plus élevée dans la maternité A (protocole 3 heures à DC) que dans la maternité B (protocole 2 heures à DC) (p < 0001). Le protocole autorisant une 3e heure d’expectative à dilatation complète permettait de diminuer significativement les accouchements par voie basse instrumentale (OR = 0,60 ; IC 95 % [0,40–0,91] ;p = 0017). Il n’y avait aucune différence concernant le taux de césarienne entre les deux protocoles (p = 0,318). Nous n’avons pas mis en évidence d’augmentation de la morbidité materno-néonatale (hémorragie du post-partum, déchirure périnéale, score d’Apgar à 5 min de vie, pH au cordon et transfert en réanimation/néonatalogie) associée à la présence d’un protocole autorisant 3 heures d’expectative à dilatation complète.ConclusionNotre étude a montré une diminution significative des accouchements opératoires et plus précisément des extractions instrumentales avec un protocole autorisant une 3e heure d’expectative à dilatation complète par rapport à un protocole n’en autorisant que deux, sans augmentation de la morbidité materno-néonatale.

Mot-clés auteurs
Phase de descente; Deuxième stade; Travail; Nullipare; Bas risque;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Rollet C, Chantry A, Girault A. Quel est le bénéfice d’une 3eheure à dilatation complète sur le mode d’accouchement ?. Sages-Femmes. 2019 Déc;18(6):302-311.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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