Se connecter
Rechercher

Discussion précoce autour de la fin de vie : le point de vue des hématologues, étude qualitative

Auteurs : Prod’homme C1, Jacquemin D1, Viallard M2, Aubry R3
Affiliations : 1Unité de recherche EA 7446 (Experiment, Transhumanism, Human Interactions, Care and Society [ETHICS] – laboratoire Santé & société), centre d’éthique médicale de l’Institut catholique de Lille, faculté de médecine et de maïeutique, 56 rue du Port, 59120 Lille2EA 4569, laboratoire d’éthique médicale et de médecine légale, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, 45, rue des Saints-Pères, 75006 Paris, France3Inserm, CIC 1431 Neurosciences intégratives et cliniques, 2, place Saint-Jacques, 25030 Besançon, France
Date 2017 Janvier 20, Vol 16, Num 3, pp 131-142Revue : Médecine Palliative Soins de Support - Accompagnement - EthiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.medpal.2017.01.007
Étude originale
Résumé

ObjectifAvoir eu une discussion précoce sur les souhaits du malade en fin de vie est associé à une amélioration de la prise en charge palliative des patients atteints de cancer. Pourtant, les professionnels de santé investissent très peu les directives anticipées. L’objectif principal de l’étude était de comprendre ce qui facilite ou limite une discussion autour de la fin de vie lors de la rechute d’une hémopathie maligne agressive, d’après les oncohématologues. L’objectif secondaire était d’en explorer les conséquences sur l’ouverture aux soins palliatifs en hématologie.MéthodologieCet article présente les résultats de dix entretiens semi-directifs individuels d’hématologues cliniciens francophones. L’analyse du verbatim a été effectuée selon une méthode de catégorisation par thématiques, issue de la théorie ancrée.RésultatsLors de la rechute, la possibilité d’une discussion autour de la fin de vie était limitée par la crainte de la perte de l’alliance thérapeutique. Les hématologues avaient du mal à s’ouvrir à la subjectivité du patient et à se positionner vis-à-vis de son cheminement dans un contexte thérapeutique. L’anticipation d’un pronostic péjoratif n’était pas exploitée en situation d’incertitude. Une communication centrée sur l’espoir était préférée à l’approche de la question de la mort, perçue comme une menace.ConclusionLa prise en compte de la subjectivité des cliniciens et la complexité de la mise en place de discussions autour de la fin de vie nécessitent de reconsidérer la place et le rôle des directives anticipées, des récits de vie et de l’importance du tiers dans l’articulation précoce entre soins palliatifs et hématologie.

Mot-clés auteurs
Entretiens; Directives anticipées; Hématologie; Soins palliatifs;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Prod’homme C, Jacquemin D, Viallard M, Aubry R. Discussion précoce autour de la fin de vie : le point de vue des hématologues, étude qualitative. Médecine Palliative Soins de Support - Accompagnement - Ethique. 2017 Jan 20;16(3):131-142.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 18/06/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.