ObjectifsL’objectif de cette étude était de recueillir le bilan des compétences et le vécu des médecins à l’issue du diplôme d’études supérieures complémentaires « Médecine de la douleur et médecine palliative ».Matériel et méthodesUne enquête qualitative par entretiens semi-directifs a été menée auprès de 18 étudiants de la promotion 2011–2013, sur les 25 inscrits à ce diplôme national et ayant reçu l’enseignement théorique à Paris lors de séminaires nationaux communs.RésultatsAu terme des deux années de formation, le bilan est positif en ce qui concerne les quatre grandes compétences : technoscientifique, relationnelle, de coopération et éthique. Des difficultés existent encore en fin de cursus dans la gestion des symptômes réfractaires et face aux questionnements éthiques, ce qui est conforme aux données de la littérature. Les séminaires d’éthique et de communication ont recueilli le plus d’approbation, ce qui est également rapporté dans la littérature. Cette promotion rapporte pourtant un sentiment d’insatisfaction. Il semble lié à une hétérogénéité des attentes et besoins en formation. Ceux-ci diffèrent en fonction de l’option choisie « douleur ou soins palliatifs », de l’avancée des internes dans leurs cursus et de la réalisation ou non du stage clinique en structures spécialisées de soins palliatifs. Près de la moitié de cette promotion avait déjà réalisé ce stage. En ce qui concerne la formation sur les lieux de stage, le compagnonnage, le « débriefing » et le « feed-back » sont plébiscités. Les interviewés suggèrent un enseignement théorique adapté à leur cursus sur leur lieu de stage dès leur arrivée. Lors de l’enseignement en séminaires, la pédagogie favorisant leur participation active est également plébiscitée, suggérant la possibilité de se placer eux-mêmes en situation d’enseignants. Les temps de rencontre physique en séminaire sont pointés comme de véritables ressources par tous, de même que le compagnonnage par leurs aînés et la création d’un réseau entre eux via le net. Enfin, un tiers d’entre eux évoquent l’importance de garder la possibilité d’une pratique non exclusive des soins palliatifs.