Se connecter
Rechercher

Valvulopathies mitrales

Auteurs : Iung B1, Bouleti C1
Affiliations : 1Département de cardiologie, Hôpital Bichat, AP–HP, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris, France
Date 2017 Avril, Vol 12, Num 2, pp 1-12Revue : EMC - Traité de médecine AKOSType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S1634-6939(17)59281-9
Cardiologie-angéiologie
Résumé

La prévalence de l’insuffisance mitrale est d’environ 2 % et augmente nettement après 65 ans. La principale étiologie des insuffisances mitrales primaires (ou organiques) dans les pays occidentaux est le prolapsus sur valve dystrophique, suivi par les causes rhumatismales et l’endocardite infectieuse. L’insuffisance mitrale secondaire (ou fonctionnelle) se caractérise par l’absence d’anomalie structurelle valvulaire, la régurgitation étant la conséquence d’une dilatation et d’une dysfonction ventriculaire gauche. L’échocardiographie permet de quantifier la sévérité de la régurgitation, d’évaluer l’anatomie et le mécanisme, ainsi que la dilatation et la contractilité du ventricule gauche. Les indications chirurgicales sont larges dans l’insuffisance mitrale primaire et favorisent la plastie mitrale. L’indication opératoire est formelle en cas d’insuffisance mitrale sévère symptomatique. Chez les patients asymptomatiques, les indications dépendent surtout du retentissement ventriculaire gauche (diamètre et fraction d’éjection). Les indications opératoires sont nettement plus restrictives pour les insuffisances mitrales secondaires. Le traitement percutané par MitraClip®est actuellement réservé aux patients à haut risque chirurgical. Le rétrécissement mitral est essentiellement d’origine rhumatismale. Il reste fréquent dans les pays en voie de développement mais est devenu plus rare dans les pays occidentaux. La sévérité est évaluée par la planimétrie de la surface mitrale. L’échocardiographie permet également d’évaluer l’importance du remaniement anatomique qui intervient dans le choix de la thérapeutique. La commissurotomie mitrale percutanée donne d’excellents résultats à long terme chez les patients jeunes ayant une anatomie valvulaire favorable. Elle peut être utilisée en première intention en cas d’anatomie défavorable chez des patients sélectionnés. La chirurgie de remplacement valvulaire est l’alternative chez les patients dont les caractéristiques anatomiques et cliniques sont défavorables. L’indication d’intervention est formelle chez les patients symptomatiques présentant un rétrécissement mitral serré. Chez les patients asymptomatiques, les indications de la commissurotomie mitrale percutanée sont envisagées chez les patients ayant un risque accru de complications hémodynamiques ou thromboemboliques.

Mot-clés auteurs
Insuffisance mitrale; Chirurgie valvulaire; Rétrécissement mitral; Commissurotomie mitrale percutanée; Recommandations;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
   Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Iung B, Bouleti C. Valvulopathies mitrales. EMC - Traité de médecine AKOS. 2017 Avr;12(2):1-12.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 24/10/2019.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.