Chaque année, l'enfant à tout âge est à risque de faire la grippe en période épidémique. Les enfants jouent un rôle central dans la dissémination virale, surtout à l'âge scolaire. La plupart des grippes surviennent chez l'enfant sans facteurs de risque. Elle est typique, comme chez l'adulte, à partir de l'âge de 5 ans. Avant cet âge, les symptômes peu spécifiques expliquent la méconnaissance et les difficultés du diagnostic, d'autant plus délicat que l'enfant est plus jeune, d'où l'intérêt potentiel des tests de diagnostic rapides. Les complications, plus sérieuses chez les enfants dits à haut risque, sont respiratoires : otite moyenne aiguë (environ un tiers des grippes avant l'âge de 3 ans) et pneumonie (5 à 10 % des enfants) en ambulatoire ; parfois extrarespiratoires : fièvre > 40 °C, avec convulsions (environ 20 % des enfants de 6 mois à 5 ans hospitalisés), myosites, encéphalites, myocardite... Le taux d'hospitalisation, marqueur de gravité, d'autant plus élevé que l'enfant est jeune, atteint avant 5 ans 500/100 000 en présence de facteurs de risque et en leur absence 240–720/100 000 enfants de moins de 6 mois à environ 20/100 000 enfants âgés de 2 à 5 ans. Le virus influenza est le seul virus respiratoire pour lequel on dispose d'un vaccin et de médicaments spécifiques (antineuraminidases). Ces traitements sont détaillés en insistant sur l'intérêt du respect des recommandations vaccinales, du bénéfice collectif potentiel de la vaccination lors d'une vaccination large des enfants. Le risque pandémique à virus H5N1 justifie une connaissance de la maladie, de son impact vraisemblable, des possibilités thérapeutiques spécifiques et des mesures gouvernementales prises.