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Faut-il faire un dosage systématique de la TSH à l’admission en court séjour gériatrique ?

Auteurs : Kobeh D1, Janin H2, Regueme SC1, Bourdel-Marchasson I1
Affiliations : 1CHU de Bordeaux, Pôle de gérontologie clinique, F-33000 Bordeaux, France2CHU de Bordeaux, Pôle de médecine interne, F-33000 Bordeaux, France
Date 2017 Mai 15Revue : NPG Neurologie - Psychiatrie - GériatrieType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.npg.2017.05.007
Investigations cliniques
Résumé

Le dépistage systématique des pathologies thyroïdiennes est souvent réalisé à l’admission en hospitalisation mais la prévalence des dysthyroïdies découvertes et les actions thérapeutiques qui en découlent sont mal documentées. L’objectif de notre travail était d’étudier l’utilité du dosage systématique de la thyréostimuline ultrasensible (TSHus) en hospitalisation. Les données ont été recueillies à partir de dossiers consécutifs de patients hospitalisés dans un service de court séjour gériatrique sur une année et ayant eu un dosage de la TSH dans le cadre de leur bilan systématique d’admission. Deux groupes ont été définis puis analysés. Le groupe « dépistage ciblé » était composé des patients présentant, du fait de leurs antécédents thyroïdiens ou de la prise de cordarone, une indication au dosage de la TSH. Le groupe « dosage d’admission systématique » était composé des autres patients. Cinq cent quatre-vingt-six patients âgés de 87 ± 6 ans ont été inclus. Cent quarante-cinq patients étaient inclus dans le groupe « dépistage ciblé », 441 dans le groupe « dosage d’admission systématique ». Dans le groupe « dépistage ciblé », 15 % des patients (n = 23) présentaient une anomalie des paramètres thyroïdiens avec 12 situations d’hyperthyroïdie et 11 d’hypothyroïdie. Dans le groupe « dosage systématique », seulement 19 anomalies de la TSH ont été mises en évidence (4 % ;p < 0,0001), principalement des dysthyroïdies infracliniques (12/19). Trois dysthyroïdies vraies ont été observées dont 2 avaient des manifestations cliniques. Les thérapeutiques mises en place dans le groupe « dosage d’admission systématique » ont été peu nombreuses (2/19) contre 18/23 dans le groupe « dépistage ciblé » (p < 0,0001). Les 2 cas correspondaient à des hypothyroïdies cliniques symptomatiques. En l’absence de facteurs de risque, les dysthyroïdies mises en évidence par le dosage systématique de la TSH à l’admission en court séjour gériatrique sont peu fréquentes et donnent lieu à peu d’interventions thérapeutiques. Le dosage systématique de la TSH ne semble donc pas nécessaire.

Mot-clés auteurs
Gériatrie; Dysthyroïdie; TSH; Dépistage;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Kobeh D, Janin H, Regueme SC, Bourdel-Marchasson I. Faut-il faire un dosage systématique de la TSH à l’admission en court séjour gériatrique ?. NPG Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie. 2017 Mai 15.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/07/2017.


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