La recherche en chronobiologie et en chronopsychologie a considérablement contribué à l’amélioration des rythmes scolaires et des conditions du travail. Cependant, les rythmes des personnes âgées n’ont jamais été appréciés dans leur globalité et leur spécificité. Ainsi, rares sont les institutions gériatriques qui adaptent leurs activités en fonction de l’évolution circadienne des processus cognitifs de leurs résidents. Activité mnésique faisant appel à la mémoire à court ou à long terme, manipulation d’objets, activités intellectuelles, lecture, écriture, activités verbales, gestes spontanés, exécution contrôlée d’une tâche, activités nécessitant de l’attention ou de la vigilance, etc. : quel est le moment de la journée où ces processus présentent une performance maximale et quel est le moment de la journée où, au contraire, il vaut mieux éviter certaines de ces activités ? Cette étude originale apporte une réponse précise à ces questionnements, évitant ainsi au sujet âgé d’être en situation d’échec et de blessure narcissique.