Les opioïdes faibles et forts appartiennent à une catégorie de médicaments faisant l’objet d’une actualité particulièrement riche. De façon régulière, études, recommandations ou autres rapports viennent s’intéresser à ces molécules, que ce soit en termes d’efficacité, de tolérance ou de mésusage. Point culminant de l’actualité, la publication en février 2019 d’un rapport de l’ANSM sur les usages problématiques des antalgiques opioïdes. La situation outre-Atlantique inquiète quant à une possible crise des opioïdes en France. Le document de l’Agence de sécurité sanitaire dresse un tableau récent de la situation française, mettant particulièrement l’accent sur les risques trop souvent négligés des opioïdes faibles (tramadol, codéine, poudre d’opium, etc.). Nous avions, dans le passé, amorcé un travail de réflexion sur la place respective des opioïdes faibles et forts. Ce premier article, publié en 2017, nous semble désormais mériter une mise à jour tenant compte des recommandations et données d’études les plus récentes.