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O01 « Chemokines et douleurs chroniques »

Auteurs : Melik Parsadaniantz S1
Affiliations : 1CNRS, U732 INSERM, Hôpital Saint Antoine, Paris
Date 2007, Vol 8, pp 27-28Revue : Douleurs Evaluation - Diagnostic - TraitementDOI : 10.1016/S1624-5687(07)73098-6
Recherche fondamentale
Résumé

Les chimiokines sont de petites protéines appartenant à la famille des cytokines inflammatoires dont le rôle princeps est l’attractivité et l’activation des cellules immunes. Ces chimiokines exercent leurs activités biologiques en interagissant avec des récepteurs appartenant à la famille des récepteurs couplés aux protéines-G. Il est maintenant clairement démontré que les chimiokines ainsi que leurs récepteurs peuvent être induits au sein du système nerveux central (SNC) au cours de processus de nature neuroinflammatoire ou neurodégénératif. Toutefois en dehors de tout contexte pathologique, nous avons récemment démontré que certaines chimiokines et récepteurs étaient aussi exprimés de manière constitutive dans le SNC [1]. L’exploration des fonctions des chimiokines sur l’activité du système nerveux est un domaine en pleine expansion et il ne fait plus aucun doute maintenant qu’elles jouent un rôle important dans la communication neuronale, établissant ainsi un lien direct entre les systèmes immunitaires et nerveux.Chimiokines et douleurDe nombreuses études s’accordent à dire que les chimiokines s’inscrivent désormais, tant au niveau périphérique que central, comme des acteurs clés de la nociception [2,4]. Par ailleurs, l’expression des chimiokines et de leurs récepteurs par les cellules neuronales et gliales de la moelle épinière et des ganglions rachidiens (DRG) suggère par ailleurs qu’elles agissent non seulement sur les terminaisons spinales des neurones sensoriels primaires, mais aussi sur les neurones spinaux de « deuxième ordre », qui transmettent l’information nociceptive vers les structures supra spinales [5,6].Implication du couple MCP-1/CCR2 dans la douleurLa chimiokine MCP-1 (Monocyte Chemoattractant Protein-1, ou CCL2 dans la nouvelle nomenclature) est une cytokine chimioattractante exerçant son action par sa liaison au récepteur CCR2. Des données récentes suggèrent que le couple MCP-1/CCR2 pourrait avoir un impact direct sur l’activité neuronale, et participerait à la génération et au maintien de la douleur en intervenant aux niveaux périphérique et médullaire de la chaîne d’informations nociceptives. En premier lieu, la chimiokine MCP-1 est capable d’activer au niveau tissulaire, les cellules immunitaires et inflammatoires qui en réponse libèrent des facteurs sensibilisant les nocicepteurs tels l’histamine, prostaglandines, protons, bradykinine, cytokines [6,7]. MCP-1 participe aussi à la régulation de l’hyperexcitabilité neuronale et à la sécrétion de certains neuropeptides. Le MCP-1 peut, en effet, provoquer directement une excitation de certaines catégories de neurones sensoriels primaires dans le modèle de compression chronique de DRG [8,9]. et stimuler la libération de CGRP par les neurones ganglionnaires en culture primaire, autorisant ainsi le maintien d’un état pro-algésique [10]. De plus ...

 Source : Elsevier-Masson
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Melik Parsadaniantz S. O01 « Chemokines et douleurs chroniques ». Douleurs Evaluation - Diagnostic - Traitement. 2007;8:27-28.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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