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Vasopressine et choc septique

Auteurs : Adrie C1, Monchi M2
Affiliations : 1Service de réanimation, hôpital De Lafontaine, 2, rue du Dr-Lamaze, 93205 Saint-Denis, France2Service de réanimation, centre hospitalier Marc-Jacquet, Melun, France
Date 2009, Vol 18, Num 4, pp 323-327Revue : RéanimationDOI : 10.1016/j.reaurg.2009.03.010
Mise au point
Résumé

Le choc septique est une situation habituellement associée à un déficit en arginine vasopressine, une hormone de stress produite au niveau de l’hypothalamus et relarguée dans la circulation systémique au niveau de la post-hypophyse. Ce neuropeptide possède des effets vasopresseurs et diurétiques qui ont conduit de nombreux investigateurs à l’évaluer dans cette situation clinique en association avec d’autres vasopresseurs. Cependant, des effets délétères potentiels de son administration peuvent en limiter son utilisation par une diminution de débit cardiaque, le risque d’ischémie mésentérique et de lésions cutanées. Une large étude randomisée en double insu VASST a récemment évalué l’association de la vasopressine avec la norépinephrine. Cette étude n’a pas permis de mettre en évidence une différence statistiquement significative entre les deux groupes à j28 (35,4 et 39,3 %,p = 0,27, respectivement) et j90 (43,9 et 49,6 %,p = 0,10, respectivement). En analyse de sous-groupes d’une stratification définie a priori à la randomisation entre les patients les plus sévères (norépinephrine > 15 μ/min) et un groupe moins sévère (norépinephrine : 5–14 μg/min), l’association de vasopressine pourrait avoir des effets bénéfiques dans le groupe de patients les moins sévères avec une augmentation de la survie à j28 et j90. En revanche, aucune différence n’était observée dans le groupe de patients les plus sévères. L’administration d’une prodrogue, la terlipressine, métabolisée par des endopeptidases en métabolite actif, la lysine vasopressine, peut être utilisée par intermittence en bolus toutes les quatre heures en raison d’une longue demi-vie (50 minutes). Néanmoins, des études cliniques manquent pour ce composé et la demi-vie plus courte de la vasopressine (10–35 minutes) permet une souplesse d’utilisation plus grande en cas de complications. En conclusion, malgré l’étude VASST incluant un grand nombre de patients, la place de l’arginine-vasopressine dans le traitement du choc septique demande à être déterminée avant de pouvoir proposer son utilisation en routine.

Mot-clés auteurs
Vasopressine; Choc septique; Vasopresseurs; Morbidité; Mortalité; Hormone;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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Adrie C, Monchi M. Vasopressine et choc septique. Réanimation. 2009;18(4):323-327.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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