L’hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) représente 5 % des accidents vasculaires cérébraux avec une morbi-mortalité élevée. L’HSA touche une population plutôt jeune, souvent hypertendue et tabagique. Le signe cardinal est une céphalée brutale. La gravité clinique est évaluée selon une échelle pronostique associant le niveau de conscience initial et la présence d’un déficit moteur. Un scanner cérébral sans injection réalisé en urgence est l’élément diagnostique principal, la quantité de sang étant prédictive de la survenue d’un vasospasme. Le transfert dans un centre de référence avec expertise neurovasculaire permet de réaliser une artériographie cérébrale qui localise l’anévrisme rompu, en cause dans 85 % des HSA. L’exclusion de l’anévrisme rompu est une urgence qui doit être réalisée au plus tard dans les 72 premières heures, par voie microchirurgicale ou endovasculaire, permettant ainsi de prévenir le resaignement précoce toujours péjoratif. La prise en charge médicale associe la détection de l’hydrocéphalie, la prévention de l’hypovolémie et des inhibiteurs calciques per os. Le vasospasme cérébral est une complication pourvoyeuse de mortalité et de séquelles neurologiques par ischémie cérébrale secondaire. La compréhension incomplète de sa physiopathologie en limite la prévention. Son traitement associe le maintien d’une pression de perfusion cérébrale et des techniques plus invasives, telle l’angioplastie mécanique ou chimique.