Initialement limitée à l'évaluation morphologique, l'imagerie pulmonaire s'est récemment développée et permet maintenant l'acquisition non invasive de paramètres fonctionnels régionaux, comme la ventilation alvéolaire. Les progrès technologiques ont ainsi permis le développement de techniques radio-isotopiques puissantes, permettant la quantification tridimensionnelle de la radioactivité régionale, avec une sensibilité nettement supérieure à toutes les autres méthodes d'imagerie. Parallèlement, le développement de traceurs dédiés a ouvert le champ de l'imagerie de la ventilation à la tomodensitométrie et à l'imagerie par résonance magnétique, avec une résolution spatiale excellente qui faisait défaut aux techniques radio-isotopiques. Enfin, des techniques nouvelles comme la tomographie d'impédance électrique permettent maintenant l'évaluation de la distribution régionale de la ventilation au lit du patient de réanimation. Ce travail fait donc le point sur ces techniques nouvelles, directement applicables à l'homme, ainsi que sur leurs limites méthodologiques et avantages respectifs pour l'étude de la ventilation et des rapports ventilation–perfusion.