L’hyponatrémie est un trouble hydroélectrolytique fréquent de causes multiples, en particulier iatrogène. Le plus souvent, elle est hypotonique, reflétant une hyperhydratation intracellulaire. L’adaptation particulière des cellules cérébrales à cette augmentation de volume dépend du caractère aigu ou chronique de la survenue de l’hyponatrémie, mais aussi d’autres facteurs comme le sexe féminin, le jeune âge, l’hypoxie... La prise en charge d’une hyponatrémie repose sur un raisonnement physiopathologique qui peut être le plus souvent mené avec l’aide d’éléments facilement accessibles au quotidien : circonstances d’apparition, appréciation clinique du volume extracellulaire, analyse d’examens de laboratoire simples dans le sang mais aussi dans les urines. L’appréciation de la tolérance clinique et la connaissance du caractère aigu ou chronique de l’hyponatrémie sont déterminantes dans la stratégie thérapeutique. Il ne faut jamais corriger seulement des chiffres mais traiter des symptômes. En effet, le risque majeur d’une correction trop rapide d’une hyponatrémie chronique est la survenue de complications neurologiques graves à type de myélinolyse prédominant dans la protubérance. La réinduction de l’hyponatrémie a été récemment proposée pour traiter cette complication. Cette proposition séduisante mérite d’être confirmée.