Actualité. –Nos connaissances sur l’hypertension artérielle gravidique (HTAG) s’affinent, mais il n’y a toujours aucun espoir objectif que, dans un avenir proche, les réanimateurs aient à traiter moins de malades présentant une prééclampsie (PE).Points forts. –La transmission des facteurs génétiques conduisant à l’HTAG semble de plus en plus impliquer les hommes comme les femmes. La réactivité vasculaire des artères de résistance de la mère est altérée dans le sens d’une augmentation de la vasoconstriction et d’une diminution de la relaxation qui n’implique le NO que de façon partielle et indirecte : ceci explique probablement le manque d’efficacité des donneurs de NO dans cette indication. Des facteurs circulants responsables de cette régulation pathologique du tonus vasculaire sont en cours d’identification : les facteurs de croissance endothéliaux (VEGF) sont, parmi d’autres, candidats potentiels à cet effet. Au plan thérapeutique, il est maintenant démontré qu’en plus du traitement symptomatique, le sulfate de magnésium doit faire partie de la prévention de l’éclampsie. Par ailleurs, le retentissement fœtal des traitements maternels doit être pris en compte.Perspectives. –Des questions restent toutefois posées. Est-il vraiment possible d’enrayer l’HTA de la prééclampsie sans interrompre la grossesse ? La PE peut-elle réellement être prévenue ? La mise en évidence récente d’un nouveau modèle animal d’HTAG permettra peut-être d’y répondre.