La ventilation liquide partielle a connu un développement important ces dix dernières années tant sur le plan expérimental que clinique dans le traitement du syndrome de détresse respiratoire aiguë. Elle a fait appel aux propriétés toutes particulières des perfluorocarbones, permettant une amélioration de lˈoxygénation et des propriétés mécaniques pulmonaires grâce à leurs effets « PEP liquide » etsurfactant-like.Actualité et points forts. – les travaux expérimentaux récents ont mis lˈaccent, à la fois sur lˈamélioration dose-dépendante de lˈoxygénation au cours de la ventilation liquide partielle, mais également sur les risques baro– et volo–traumatiques de celle-ci avec des doses trop importantes de perfluorocarbones en association avec lˈemploi de niveaux élevés de PEP. La première étude internationale randomisée contrôlée évaluant cette modalité ventilatoire dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë a justement illustré ces risques en montrant lˈabsence de bénéfice de la ventilation liquide partielle en terme de mortalité et le risque accru de barotraumatisme par rapport à la ventilation mécanique conventionnelle.Perspectives et projets. – les résultats décevants de cette étude clinique ont orienté et stimulé la recherche dˈune part vers dˈautres modalités de la ventilation liquide (aérosol de perfluorocarbones) et dˈautre part vers dˈautres utilisations de la ventilation liquide comme lˈadministration intrapulmonaire dˈantibiotiques.