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Jugements comparatifs et absolus de deux risques routiers contexualisés et raisons invoquées quant à ces jugements

Auteurs : Causse P1, Delhomme P2, Kouabenan DR1
Affiliations : 1Université Pierre-Mendès-France, U.F.R., sciences de l'Homme et de la société, laboratoire de psychologie sociale, BP 47, F-38040 Grenoble cedex 09, France2Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité, laboratoire de psychologie de la conduite, 2, avenue du Général Malleret-Joinville, F-94114 Arcueil cedex, France
Date 2005, Vol 11, Num 3, pp 191-208Revue : Psychologie du travail et des organisationsType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.pto.2005.07.006
Article original
Résumé

L'optimisme comparatif (OC) est attesté dans les pays d'Amérique du Nord et d'Europe. Toutefois, le niveau des risques à évaluer est soit général, soit spécifique sans être situé dans un contexte pour la plupart. Dans cet article, nous nous intéressons à deux risques routiers spécifiques que nous contextualisons à l'aide de scénarios. Nous enregistrons auprès de 219 jeunes automobilistes (moyenne d'âge = 21 ans) les jugements de ces risques selon trois types de mesures : mesures directes (comparaison de soi à autrui dans un même item), mesures indirectes (évaluation à l'aide de deux items pour soi puis pour autrui ou pour autrui puis pour soi) ou absolues (évaluation pour soi ou pour autrui). Dans chacune des ces conditions, la moitié des automobilistes est invitée à justifier ses jugements pour ces deux risques et l'autre moitié non. Les résultats font apparaître que dans la condition de mesure directe, les automobilistes ne manifestent pas d'OC, qu'ils aient été invités ou pas à se justifier. Dans la condition où les jugements du risque sont enregistrés à l'aide de mesures indirectes, l'OC apparaît quel que soit l'ordre de comparaison avec la cible (soi/autrui ou autrui/soi) lorsque les participants sont invités à se justifier et uniquement pour l'ordre autrui/soi lorsque les participants ne sont pas invités à se justifier. Dans la condition où les jugements du risque sont enregistrés à l'aide de mesures absolues, nous observons du pessimisme absolu tant pour soi que pour autrui, que les participants soient invités ou pas à se justifier. Les participants justifient leurs jugements du risque principalement en termes de déficit de contrôle. De plus, ils se différencient d'autrui en associant davantage les jugements du risque pour soi au respect des règles de conduite et les jugements du risque pour autrui aux infractions et au déficit de contrôle. Des applications plausibles de ces résultats sont discutées.

Mot-clés auteurs
Perception des risques; Risques contextualisés; Jugements comparatifs; Sécurité routière;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Causse P, Delhomme P, Kouabenan DR. Jugements comparatifs et absolus de deux risques routiers contexualisés et raisons invoquées quant à ces jugements. Psychologie du travail et des organisations. 2005;11(3):191-208.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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