Partant des perspectives situationnistes et personnologiques pour expliquer le harcèlement, nous avons argumenté l’idée que des caractéristiques prototypiques de la victime ainsi qu’un climat d’entreprise fondé sur des procédures formelles plutôt que sur le soutien ou l’innovation tendraient à légitimer le harcèlement qui serait jugé plus équitable. Quatre-vingt dix sujets d’âges et de professions variées devaient produire un jugement d’équité à propos de 32 scénarios dans lesquels variaient le climat de l’organisation, le sexe et l’âge de la victime et le type d’agissements en matière de harcèlement. Le résultat le plus caractéristique est l’effet principal du climat d’entreprise : lorsque le climat est fondé sur les règles et procédures ou sur les objectifs, les juges deviennent beaucoup plus indulgents envers les harceleurs, ce climat d’entreprise venant légitimer des pratiques harcelantes.