ObjectifComparer la morbidité maternofœtale après échec d’extraction par ventouse en fonction de l’attitude choisie pour permettre la naissance : césarienne versus tentative de deuxième instrument.Matériel et méthodesÉtude rétrospective monocentrique portant sur 172 cas d’échec de ventouse observés entre janvier 2006 et décembre 2014. Les paramètres étudiés étaient : la perte d’hémoglobine maternelle, les traumatismes périnéaux, le pH à la naissance, l’Apgar, la réanimation néonatale et la durée d’hospitalisation en néonatologie.RésultatsLa fréquence d’échec de ventouse était de 8,7 %. Lors de la réalisation d’un deuxième instrument (77,9 %), les mères présentaient plus de déchirures du 3° (13,4 % vs 0 % ;p = 0,017) et plus d’épisiotomies (72,2 % vs 0 % ;p < 0,0001). Il n’y avait pas de différence significative en termes d’hémorragie du post-partum entre les groupes « césarienne » et « tentative de deuxième instrument ». Les caractéristiques néonatales n’étaient pas différentes entre les groupes « tentative de deuxième instrument » et « césarienne ». Les fœtus nés par césarienne après échec de deuxième instrument restaient plus longtemps hospitalisés en néonatologie que ceux nés par césarienne réalisée d’emblée après échec de ventouse (p = 0,02). Ils étaient plus souvent intubés (p = 0,04), convulsaient plus fréquemment (p = 0,04), leur score d’Apgar était inférieur (p = 0,03) et leur pH plus bas (p = 0,017).ConclusionComparée à la césarienne, la tentative d’un deuxième instrument augmente la morbidité maternelle mais ne semble pas augmenter pas la morbidité fœtale. L’échec de deuxième instrument accroît significativement la morbidité néonatale.