La simulation dans la prise en charge des urgences obstétricales est en plein développement. Du fait du coût économique et humain important de cette activité, son évaluation est nécessaire en termes d’amélioration des pratiques techniques et non techniques, et de baisse de la morbi-mortalité maternelle et néonatale. Une revue de la littérature sur l’intérêt de la simulation dans la dystocie des épaules, l’hémorragie du post-partum, l’éclampsie et la procidence du cordon est proposée dans ce travail en sélectionnant les études présentant une méthodologie permettant d’obtenir un niveau de preuve élevé ou la preuve d’un impact clinique de la simulation. Rares sont les publications révélant un impact positif de la simulation en situation d’urgence obstétricale. La dystocie des épaules est l’urgence la plus étudiée par la même équipe depuis 10 ans, avec une baisse de 75 % du taux de plexus brachial après 4 ans, et 100 % après 10 ans de simulation. Seule une publication révèle une baisse du taux d’hémorragies graves du post-partum après simulation. Pour l’ensemble des urgences obstétricales, les compétences non techniques (communication, confiance en soi…) et le travail en équipe sont améliorés.