L’ovocyte se développe au sein d’un follicule constitué de plusieurs couches de cellules somatiques, la plus interne étant formée par les cellules du cumulus. Il entretient avec ces cellules, un dialogue essentiel à son développement et sa maturation. On s’accorde à reconnaître au profil transcriptomique du cumulus la propriété de refléter la physiologie ovocytaire. Il pourrait donc constituer un outil de prédiction en assistance médicale à la procréation, dans la sélection d’embryons candidats au replacement. Il présenterait l’intérêt d’être non invasif. Plusieurs équipes se sont engagées dans une recherche de gènes biomarqueurs avec comme objectif d’identifier une signature moléculaire de la qualité et de la compétence ovocytaires. Cette revue de la littérature met en lumière l’absence d’une signature universelle : soit une telle signature est un mythe, soit elle existe, auquel cas le manque de standardisation méthodologique pourrait l’avoir masquée. On peut en effet noter des divergences dans les critères d’inclusion des patientes à l’origine des échantillons (âge, protocole de stimulation), la pratique de transfert, les méthodes d’analyse moléculaire, le paramètre analysé (compétence ovocytaire, implantation embryonnaire, grossesse). Cette revue vise à réaliser une analyse critique de la littérature tout en essayant de proposer des pistes pour les études à venir.